Conditions de l’année
Du fait des conditions particulièrement sèches et avec des valeurs d'évapotranspiration potentielle (ETP) élevées (> 5mm par jour pour le mois de juillet et le début du mois d'août pour la station d'Orléans), de nombreux tours d'eau ont été nécessaires pour tenter de maintenir la réserve hydrique au-dessus de la réserve de survie. Cependant, ceux-ci ne doivent pas être prolongés indéfiniment.
Une mauvaise valorisation des tours d'eau tardifs
Les tours d’eau tardifs, réalisés au-delà du 15 août, sont souvent très mal valorisés, et entraînent, sur une moyenne pluriannuelle, des pertes économiques. En effet, les relais fréquents de pluies fin août/début septembre en dégradent fortement l’efficience, et peuvent entraîner une perte de richesse non compensée par le gain en poids.
Afin d'évaluer le bilan économique de telles stratégies, la délégation ITB Centre-Val de Loire conduit des essais depuis de nombreuses années afin d'apporter une analyse fréquentielle sur les résultats obtenus.
A titre d'exemple, sur une sélection de 5 essais comparant un arrêt des tours d'eau autour du 15/08, et un arrêt entre le 20 et 30/08, il en ressort une perte moyenne de 100€/ha pour la date d'arrêt tardive, par rapport à la date d'arrêt conseillée (coût de l'eau fixé pour l'exemple à 1.5€/mm). Cette perte s'accentue pour les essais sur lesquels les tours d'eau ont été poursuivis encore plus tardivement, au-delà du 15/08. Les seules rares années où les tours d’eau tardifs ont pu être valorisés sont celles où il n’y a pas eu de pluies significatives fin août/début septembre.