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Où en est le PNRI ?

ITB National ·

A mi-parcours, le PNRI avance dans la recherche de solutions pour lutter contre les virus responsables de jaunisse.  Avec 2024 en perspective, chaque projet du programme est jalonné par des étapes déterminantes pour la mise en place de solutions alternatives aux néonicotinoïdes. Voici un panorama des actions déployées sur le terrain pour la deuxième année du PNRI.

Le PNRI est constitué d'un ensemble de projets complémentaires, visant le même objectif : trouver des solutions alternatives aux néonicotinoïdes. L’hypothèse centrale est que les solutions reposeront sur une combinaison de leviers, et notamment les variétés résistantes, les plantes compagnes, les auxiliaires ou la modification de l’environnement.

 

Dans ce vaste programme, les génotypes des betteraves sont évalués en 2022 au champ à travers 3 projets :

 

  • Le projet "évaluation des variétés résistantes" (Yellow Resist Beet) teste 76 variétés en 2e année d'inscription au CTPS en tunnels insect-proof avec des apports de pucerons virulifères. Ces tests en conditions semi-contrôlées sont complétés par 6 essais conduits par l’ITB et des sélectionneurs, dans des parcelles d’agriculteurs. Les inoculations se font sur plantes repérées individuellement.

 


Tunnels insect-proof

 


Inoculation sur plantes repérées individuellement

 

  • Dans les projets "Sélection de variétés performantes" (Flavie/Probeet), plusieurs essais sont mis en place par les sélectionneurs pour évaluer de nouvelles variétés en cours de sélection.
  • Dans le projet "Gestion de la diversité des résistances génétiques" (EGOVAR), 3 essais sont mis en place par l'ITB, Cristal Union et Tereos, pour évaluer l'intérêt des mélanges variétaux.

 

D'autres projets susceptible de produire des solutions à articuler avec le levier variétal sont suivis dans le PNRI :

 

Dans le projet "Contrôle par champignons endophyte", deux essais sont suivis par l’ITB en 2022. Des graminées inoculées avec des champignons endophytes ont été implantées avant betterave pendant l'interculture. Elles relarguent des composés à effet insecticide au moment de leur décomposition.

 


Suivi d'un essai endophyte sur la ferme de Terrasolis (51). Semis des betteraves au strip-till

 

Dans le projet Fermes Pilotes d’Expérimentations (FPE), 39 parcelles ont accueilli des plantes compagnes en 2022, à base d'avoine, féverole, fenugrec, seigle, orge, vesce ou moutarde. Ces parcelles sont suivies par les expérimentateurs de l'ITB, Tereos, Cristal Union et Saint-Louis-Sucre. 

Des essais complémentaires à Inrae de Montpellier sont mis en place pour comprendre les paramètres épidémiologiques qui sont modifiés grâce aux plantes compagnes, en fonction des caractéristiques morphologiques et biochimiques de ces espèces.

 


Plantes compagnes semées dans l'inter-rang

 


Plantes compagnes semées "en plein"

 

Le concept d’une stratégie « push-pull » est également expérimenté dans les FPE, en recherchant des plantes plus attractives que la betterave vis-à-vis de Myzus persicae. La preuve de concept a été faite en 2021 dans le cadre du projet « plantes de services et COV " (SerVir) : les pucerons préfèrent s’alimenter sur le chou chinois plutôt que sur la betterave. En 2022, la mise en œuvre d'une expérimentation en parcelle d'agriculteur est conduite par l’ITB et Inrae

 


Choux chinois intercalés entre les rangs de betteraves

 

L’utilisation de bandes fleuries dont l'objet est d'attirer les insectes auxiliaires est également étudiée dans les FPE. Des implantations à l’automne 2021 ont été réalisées pour favoriser une floraison la plus précoce possible au printemps 2022. 15 sites sont suivis en collaboration avec les chercheurs du projet IAE (Inrae/CNRS) pour une bonne compréhension du rôle des bandes fleuries. Les pucerons sont comptés à différentes distances de la bande fleurie pour analyser leur rayon d'action.

 


Ferme Pilote de Montsuzain (Aube)

 

Des lâchers d’auxiliaires sont réalisés sur 16 FPE en collaboration avec les sociétés Koppert, Bioline et Iftech. Ces lâchers sont conduits seuls, ou en combinaison avec d’autres leviers comme les plantes compagnes et les bandes fleuries. Un essai complémentaire est mis en place par l’ITB pour comprendre les conditions de survie des chrysopes, auxiliaires très gourmands des pucerons.

 

 

Dénombrement de la capacité de survie des chrysopes sous tente (à gauche), aspersion d’œufs de chrysopes (à droite)

 

Parmi les FPE, 3 parcelles ont également été dédiées à des comparaisons de dates de semis des betteraves et de quantités d’apports d’azote, elles sont suivies dans le cadre du projet ABC suivi par Inrae.

 

Pour finir, 9 produits sont évalués en grandes parcelles cette année dans le cadre du projet "Évaluation de produits de biocontrôle".

 

La cartographie complète des FPE est disponible ici .

 

D'autres expérimentations ont été mises en place en dehors des FPE pour accompagner les projets de recherche. Parmi eux, le projet stratégie de protection croisée (Provibe) évalue les interactions entre virus et leurs impacts. L’ITB a conduit un essai pour ce projet, en inoculant au pinceau chaque betterave avec un virus donné puis en suivant la dynamique des symptômes, la charge virale et le rendement. L'analyse et l'interprétation des résultats sera menée par Inrae Colmar.

 

 

Inoculation de virus sur une betterave

 

Dans le cadre des projets « Biocontrôle anti-pucerons » et « Manipulation des pucerons par odeurs » l’effet de l’environnement olfactif des parcelles sur les populations de pucerons et d’auxiliaires est étudié à travers deux essais conduits par Tereos en lien avec différentes entreprises productrices de phéromones et kairomones. Différents mélanges odorants sont comparés pour leur capacité à repousser les pucerons ou attirer leurs prédateurs. 

 


Mesure d'odeurs émises par la plante (@Agriodor)

 

Pour appuyer tous ces projets nécessitant des inoculations de virus, l’ITB a mis en place quatre élevages de pucerons verts au Griffon :

•    pucerons sains ;

•    pucerons virulifères porteurs du virus BYV ;

•    pucerons virulifères porteurs du virus BChV ;

•    pucerons virulifères porteurs du virus BMYV.

 

En complément de ces projets dédiés à la compréhension de la biologie des virus et des pucerons et à l’élaboration de solutions pour une culture de betterave sucrière sans NNI en 2024, des projets dédiés à l’analyse socio-économique des impacts et des options assurantielles sont également conduits.

 

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