En betterave, cette loi ouvre la possibilité d’utiliser en France par voie dérogatoire, incluant des encadrements d’usages, deux substances actives aphicides pour lutter contre les pucerons vecteurs des jaunisses virales : l’acétamipride et la flupyradifurone. Pour l'acétamipride, il ne s’agit pas de traitements de semences tels que ceux utilisés jusqu’en 2018, mais d’un traitement en pulvérisation foliaire.
À l’heure actuelle, les conditions potentielles d’utilisation par voie dérogatoire de ces molécules sont à définir et nous attendons leurs publications. L’ITB ne connait pas les performances intrinsèques de ces molécules dans nos conditions de cultures françaises puisque leurs utilisations étaient interdites sur notre territoire y compris dans les expérimentations des instituts. Les données actuellement disponibles proviennent des autres pays Européens, avec qui nous échangeons, mais dans des conditions pédo-climatiques pouvant différer des conditions françaises.
Si ces substances actives sont utilisables et contribuent à la lutte contre les jaunisses virales en France en 2026, l’ITB adaptera ses conseils de traitement en fonction des molécules disponibles et des résultats d’expérimentations à sa disposition. Des essais spécifiques seront mis en place dès la prochaine campagne pour produire des références expérimentales propres à nos conditions agro-climatiques. Cette loi ne remet pas en cause nos travaux actuels pour déployer de nouvelles solutions pour contrôler les impacts des jaunisses virales sur notre productivité betteravière française.