La recherche scientifique en agronomie représente un point central pour parvenir à réduire l'utilisation des pesticides au champ. Le reportage de Pierre Girard, journaliste chez Arte, met en avant l'une des pistes de solutions testées dans le cadre du PNRI pour lutter contre la jaunisse de la betterave sucrière : les odeurs, appelées aussi composés organiques volatils. C'est particulièrement la start-up AgriOdor, qui présente dans ce reportage les travaux conduits dans le PNRI.
Ils expliquent les stratégies mises en place et les contraintes rencontrées pour développer un produit qui se veut prometteur au champ. Deux leviers sont testés pour repousser les pucerons :
- Les phéromones d'alarme, qui sont des odeurs émises par les pucerons pour avertir leurs congénères d'un danger,
- Les allomones, qui sont des odeurs émises par les plantes avec un effet répulsif pour les pucerons.
Comme Ené Leppik l'explique dans l'interview, ces odeurs, enrobées dans des granulés, possèdent une triple action de bio-régulation : les pucerons sont repoussés, leur alimentation est perturbée et leur reproduction est diminuée.
Après une visite complète du laboratoire, le reportage se poursuit directement au champ, chez un agriculteur qui teste le produit sur sa parcelle. Pour l'épandage, l'agriculteur utilise un épandeur centrifuge. AgriOdor espère pouvoir commercialiser ce produit en 2025, en attendant, les essais se poursuivront dans le cadre du PNRI-C pour valider les premiers résultats d'efficacité.