Des méthodes permettent de retarder l’apparition du bioagresseur en limitant sa survie, sa propagation dans la parcelle, ainsi que la contamination à d’autres parcelles. En cas d’infestation par un bioagresseur racinaire, ces mesures sont à prendre dès la betterave suivante de la rotation. En effet, la rotation est en ce sens un levier essentiel. Il est conseillé d'allonger la durée entre deux betteraves, de diversifier dans la mesure du possible la rotation et de limiter les plantes hôtes, y compris en interculture. De plus, les bioagresseurs attaquant les racines de betteraves sont très sensibles au travail du sol, puisque cela permet de détruire leur milieu de survie. Le choix variétal reste également incontournable pour lutter contre la rhizomanie, les nématodes à kystes, et permet dans les situations à risques rhizoctone brun et nématodes du collet de réaliser son potentiel de rendement. Ces méthodes préventives sont à privilégier dans un objectif de maintien de la compétitivité tout en visant une réduction des interventions phytosanitaires.
Le tableau ci-dessous permet d'évaluer non seulement l'impact d'une méthode sur plusieurs bioagresseurs, mais aussi de choisir les méthodes qui correspondront aux bioagresseurs observés historiquement dans la parcelle.