Le charançon Lixus juncii occasionne des dégâts à la fois sur betterave sucrière, potagère et sur porte-graine. Il est important de bien suivre ce ravageur émergent dont la zone de répartition s'étend progressivement du sud vers le nord.
Données épidémiologiques utilisées
Les observations issues du réseau de Suivi Biologique du Territoire provenant de différents partenaires (observateurs du BSV betterave sucrière, FNAMS et Chambres d'Agriculture) sont compilées afin d'améliorer la représentativité du jeu de données. Les mesures de la période 2019-2023 ont alors été filtrées et transformées en un indicateur de risque simplifié. Une parcelle est considérée comme à risque dès l'instant où des individus adultes y sont observés ou que leurs pontes sont visibles sur les pétioles. En effet, les femelles arrivent sur la parcelle souvent déjà prêtes à pondre.
Modélisation
Certains éléments de la biologie du charançon sont encore mal connus. Les 5 ans de données récoltées permettent néanmoins d'analyser statistiquement le lien entre les conditions météorologiques et le risque observé. Le travail d'optimisation a notamment porté sur la période temporelle à considérer, ainsi que les variables climatiques (température, vent, pluviométrie) ayant un impact sur le coléoptère. Les performances prédictives du modèle ont ensuite été vérifiées par validation croisée pour s'assurer de sa robustesse lors d'une nouvelle campagne.
Utilisation prédictive
Pour une prédiction du risque au jour j, la période météo prise en compte s'arrête à j-7. On peut par conséquent utiliser la météo actuelle pour estimer le risque de la semaine suivante. Aussi, le score "kappa" du modèle est d'environ 0,5 ce qui est correct sans être parfait. Dans l'outil Alerte Charançons, la couleur sur la carte indique la probabilité estimée par le modèle de trouver des charançons adultes ou leurs pontes à la date donnée.