La jaunisse reste un défi majeur pour la filière. Les travaux du PNRI et du PNRI-C montrent qu’aucune solution unique ne permet aujourd’hui de maîtriser durablement les virus transmis par Myzus persicae. L’approche intégrée s’impose : réduction des plantes réservoirs, protection chimique raisonnée, introduction de leviers de biocontrôle, utilisation de plantes compagnes ou de médiateurs chimiques. Chacun agit à une étape du cycle épidémique, mais seule leur combinaison permet une protection des jeunes betteraves.
Ce numéro souligne aussi l’importance de la surveillance des ravageurs. Au printemps 2025, 91 % des sites ont été colonisés par des pucerons verts et 96 % par des pucerons noirs, entraînant plusieurs dépassements de seuils d’intervention. Les autres bioagresseurs — thrips, altises, limaces ou ravageurs souterrains — sont restés discrets, tandis que le mildiou a refait surface localement malgré un printemps sec.
Grâce au réseau Vigicultures et à la mobilisation des observateurs de terrain, l’ITB continue d’affiner ses analyses et d’accompagner la filière vers des stratégies de protection intégrée, alliant efficacité, durabilité et adaptation aux conditions de chaque année.