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Vers l’identification des réservoirs de virus et de pucerons vecteurs de la jaunisse de la betterave

Découvrez la présentation de Jean-Christophe Simon (INRAE) lors du colloque PNRI.

Identifier les réservoirs de virus et de pucerons vecteurs de la jaunisse de la betterave est essentiel pour élaborer des stratégies de gestion, en amont des phases de colonisation et de multiplication des vecteurs dans les parcelles. Cette problématique est cependant complexe, en raison du grand nombre de plantes hôtes des principales espèces de pucerons vecteurs (Myzus persicae, le puceron vert du pêcher, et Aphis fabae, le puceron noir de la fève), réputées pour être très généralistes, et de la méconnaissance des plantes qui peuvent héberger et multiplier les virus responsables des jaunisses de la betterave. Les projets PNRI Resaphid et BeetRes ont été conçus de manière complémentaire pour identifier, à l’aide d’outils moléculaires, les réservoirs des virus et des vecteurs de la jaunisse de la betterave. Les actions proposées visaient à inférer : 1) la capacité migratrice des pucerons vecteurs, 2) les plantes-sources des virus et des vecteurs, et 3) l’importance relative des différents réservoirs sur l’incidence de la maladie. Resaphid et BeetRes se sont basés sur un échantillonnage intensif des pucerons et de leurs plantes hôtes à des moments critiques de la culture de la betterave, en utilisant diverses stratégies (prospections sur plantes cultivées et non cultivées, bacs jaunes et piège à succion). Nos travaux ont révélé que le colza et les moutardes sont des réservoirs majeurs des clones de M. persicae colonisant les betteraves au printemps. Cependant, ces cultures ne constituent pas des sources de jaunisses puisqu’à ce jour, aucun des 4 virus responsables de cette maladie n’y a été détecté. D’autres plantes pourraient jouer un rôle de réservoirs à la fois pour les pucerons vecteurs et pour un ou plusieurs virus responsables des jaunisses. Nous avons ainsi souligné l'importance des betteraves porte-graines et des résidus de culture (cordons de déterrage, repousses), sur lesquels les virus et les pucerons peuvent se maintenir tout l’hiver. Les premiers résultats montrent aussi que certaines plantes non cultivées, comme la phacélie, hébergent M. persicae et certains virus provoquant la jaunisse. Ces recherches nécessitent d’être prolongées et étendues afin de mieux comprendre l’épidémiologie des jaunisses de la betterave tout au long du cycle annuel des virus et des vecteurs responsables. C’est l’objectif de Redivibe (pour REservoirs et DIspersion des VIrus de la Betterave), un nouveau projet du PNRI-C, impliquant des partenaires de l’INRAE Colmar, Bordeaux et Rennes et de l’Institut Technique de la Betterave, lancé au printemps 2024.

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