ITB Institut Technique de la betterave

 Accueil / Tous les articles / Article

Retour sur le comité technique spécial culture biologique

ITB National ·

Découvrez les enseignements de l'année, les résultats d'expérimentations et les préconisations de l'ITB avec le replay de du comité technique du 14 décembre.

Raisonner les apports d'azote

La méthode du bilan avec le modèle dynamique Azofert® reste la plus fiable pour déterminer la dose d’azote à apporter sur betterave. Elle repose sur un reliquat sortie hiver à la parcelle qui doit être réalisé avec rigueur pour en assurer la fiabilité.

Le logiciel Azofert® est aujourd'hui majoritairement utilisé pour le conseil de dose d'azote pour la betterave sucrière. Il a reçu la labellisation Comifer en 2019. L'ITB a validé le modèle sur la base de résultats d'essais de fertilisation azoté en toutes régions et contextes.

Une des données d’entrée de la méthode du bilan est la valeur du reliquat azoté à la sortie de l’hiver. A l’exception des sols superficiels limitant la profondeur d’enracinement, celui-ci doit être réalisé à la parcelle sur trois horizons en prenant soin de ne pas les mélanger entre eux : 0-30, 30-60 et 60-90 cm.

Le Bore: élément indispensable à la croissance de la betterave

Une carence en bore se caractérise dans un premier temps par un noircissement et la mort du point de croissance. La partie concave des pétioles subit ensuite un noircissement, voire un éclatement, puis c’est au tour des feuilles qui jaunissent et se craquellent. Les carences peuvent aller jusqu’à atteindre le collet qui noircit et pourrit (maladie du « coeur noir »). La racine présente ensuite un aspect liégeux et se creuse, laissant place à des pourritures opportunistes. Anticiper sa fertilisation boratée est nécessaire pour éviter l’apparition de carences pouvant avoir un impact très conséquent sur le rendement.

L'implantation des betteraves : réaliser des faux semis

Dans les expérimentations conduites par l’ITB, la réalisation de faux-semis a régulièrement conduit à une destruction importante d’adventices.

Si l’efficacité des faux-semis nécessite un recul de la date de semis et donc une perte de rendement potentielle, cette dernière est à mettre au regard des bénéfices sous-jacents. La meilleure maîtrise du salissement peut permettre un recours moindre à de la main d’œuvre pour désherber manuellement les betteraves.

La réussite des opérations de faux-semis est conditionnée par le fait de favoriser les relevés d’adventices, et de limiter au maximum l’assèchement du lit de semences, qui pourrait dégrader la qualité de levée des betteraves semées ensuite.

Autres modes d’implantation

La technique de semis sous paillage biodégradable se développe pour la production de betteraves bio champenoises.

Les résultats de 2 années d’expérimentations sont présentés au travers des itinéraires culturaux, des observations sanitaires et des productivités.

Un bilan économique succinct met en évidence l’intérêt de cette technique, en perpétuelle évolution.

Le repiquage de plants de betteraves est également évalué au travers des expérimentations.

Le désherbage mécanique

C’est l’étape de l’itinéraire technique la plus importante pour la culture biologique de la betterave. Un échec peut compromettre la récolte.

Le désherbage mécanique doit être précoce. Cela exige de disposer d’un matériel adapté pour intervenir le plus tôt possible, c’est à dire sur des adventices qui sont au stade « fil blanc » ou cotylédons (avant 2 feuilles vraies, en réalisant un test de sélectivité au champ au préalable). Les passages de machines sont ensuite à répéter jusqu’à la couverture du sol.

La robotique au service du la culture de la betterave

Le robot Farmdroid 2.0 développé par la société Farmdroid (Danemark) et commercialisé en France notamment pas Stecomat, sème et bine les betteraves sucrières de façon autonome. Pour cela, lors du semis, le robot délimite les contours de la parcelle puis sème entre 4 et 5 hectares par jour. Lors du semis, il géolocalise chaque graine. Ensuite, une intervention mécanique d’1h30 environ permet de le passer en mode binage. Grâce à la géolocalisation par GPS RTK, il peut biner avant la levée des betteraves puis tous les 4-5 jours. Ensuite, il travaille entre les rangs et sur le rang tout en « évitant » les betteraves à l’aide de couteaux. Le robot coûte environ 100 000 €. Pour un travail optimal, la préparation de sol doit être fine, plane et rappuyée en conditions de travail séchantes. Sa prise en main est simple, et comme pour du désherbage chimique, la clé consiste à trouver un équilibre entre efficacité de désherbage sur les adventices et sélectivité des betteraves.

Le choix variétal : pilier de la protection fongicide

Pour lutter efficacement contre la cercosporiose, l’utilisation d’une variété tolérante est le pilier de la protection. Elle permet une adaptation de la protection fongicide afin de garder un feuillage sain, notamment à l’automne. Elle évite les pertes de feuilles et les repousses toujours très pénalisantes pour le rendement de la parcelle.

Remonter en haut de la page

Agrément conseil de l’ITB à l’utilisation des produits phytosanitaires n° 7500002.
Le portail EcophytoPIC recense les techniques alternatives à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques.


Organisme agréé Crédit d'impôt Recherche


L'Institut Technique de la Betterave est
membre du réseau Acta

Institut Technique Agricole Qualifié
par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation