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ITB Normandie / Val d'Oise ·
La réunion annuelle de l'ITB s'est tenue le mercredi 18 janvier au Bocasse. Retrouvez l'ensemble des présentations.
Les premiers pucerons verts sont observés précocement dès la fin avril, les betteraves sans protection néonicotinoïdes (NNI) ont nécessité 3 aphicides entre le 25 avril et le 30 mai. Dans cette situation le contrôle de la jaunisse est globalement satisfaisant en 2022, avec une gravité jaunisse qui se situe en moyenne entre 3 et 5 % dans le réseau de surveillance. Les traitements de semence à base de NNI ont permis une bonne maîtrise de la jaunisse, et sans nécessité d’utiliser en complément, un aphicide en végétation.
Les résultats obtenus dans le Plan National de Recherche et d'Innovation (PNRI) mettent en avant des pistes prometteuses (plantes compagnes, variétés, auxiliaires, biocontrôles, …) pour lutter contre la jaunisse de la betterave. Ces solutions ne sont cependant pas opérationnelles telles quelles : des travaux restent nécessaires pour affiner les stratégies de protection et proposer les solutions complètes pour 2024. Combiner différents leviers sera nécessaire pour obtenir un niveau de protection satisfaisant.
La propreté des parcelles est décevante sur 30 % des parcelles de la région, ce qui constitue l’année la plus sale au regard des cinq dernières années. Les conditions sèches du printemps ont rendu difficile le désherbage. Cependant, dans cette situation, il était possible de maintenir l’efficacité en adaptant le programme herbicide. La qualité de pulvérisation est aussi un paramètre à ne pas négliger et elle est d’autant plus importante en conditions sèches. Les résultats d’essais de cette année, confirment que les buses à fentes procurent la meilleure efficacité.
Il est important de bien anticiper la fertilisation phospho-potassique, car les symptômes de carence ne sont pas toujours évidents à identifier rapidement, et une fois constatés, il est trop tard pour rattraper les pertes causées. Le mode de raisonnement des apports à réaliser est fourni par le Comifer, et repris par les laboratoires pour formuler un conseil. Il est indispensable de bien prendre en compte la contribution des produits résiduaires organiques qui, dans la majorité des situations, couvrent les besoins de la betterave sucrière.
La cercosporiose est en constante évolution depuis 2018, cette maladie doit être prise en compte dans le raisonnement de la protection fongicide dans tous les secteurs de la délégation. Pour lutter contre la cercosporiose, le choix variétal est le premier levier à utiliser. Pour des récoltes après le 15 octobre, il est conseillé d’utiliser des variétés peu sensibles à tolérantes. Le positionnement des traitements doit être adapté à l’année, l’outil « Alertes maladies » vous renseigne sur le risque maladies pour intervenir au bon moment. Pour le choix des produits, une protection avec une double triazole est recommandée sur cercosporiose.
La productivité est globalement décevante et très hétérogène. Le rendement moyen est compris entre 75 et 85 t/ha en fonction des secteurs, bien en dessous de la moyenne 5 ans. Tout avait bien commencé, avec des semis précoces et des températures chaudes au printemps qui ont favorisé la croissance des betteraves. Malheureusement, les conditions très sèches de l’été ont fortement impacté le rendement des betteraves.
Un évènement soutenu par :
Par :
Alexandre METAIS
Responsable régional
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