La réunion annuelle de l’ITB Normandie/Val-d'Oise s’est tenue le 14 janvier à Étrépagny. Retrouvez l’ensemble des présentations.
Pour 2025, différentes spécialités herbicides seront interdites, notamment le Safari. Face à cette évolution, il est important de rappeler l’importance des fondamentaux du désherbage en post-levée : intervenir sur des jeunes adventices (point vert à cotylédons), maintenir la cadence de traitements tant que l’efficacité n’est pas satisfaisante, et utiliser des buses à fentes. Les programmes herbicides devront être adaptés en fonction de la flore et des conditions climatiques : choisir des produits efficaces, augmenter la dose des herbicides si besoin et utiliser une pré-émergence dans certaines situations.
La maîtrise des graminées nécessite aujourd’hui la combinaison des leviers agronomiques et des herbicides. L’expérimentation 2024 a montré des efficacités intéressantes de l’alternance labour/non-labour ainsi que du désherbage mécanique.
L’année 2024 n’aura pas été un grand cru pour notre betterave, la productivité est décevante dans certains secteurs avec des richesses faibles. Cette campagne a été marquée par une humidité régulière et excessive à certaines périodes. Ces conditions ont été favorables au développement de certaines maladies. Tout d’abord l’aphanomyces, que l’on a observé dès le stade cotylédons des betteraves : la lutte préventive repose sur l’entretien calcique, un semis précoce et une amélioration de la structure du sol. Le mildiou aura été très fréquemment observé dans les départements de l’Eure et du Val-d'Oise. Certaines parcelles ont été fortement touchées, avec des pertes de rendement significatives.
L'acidification des sols agricoles, se traduisant par une baisse du pHeau, est inéluctable dans les sols non calcaires. Un entretien avec des amendements basiques est donc nécessaire pour éviter des problèmes de développement de la betterave sucrière. Deux paramètres sont principalement suivis pour établir le conseil d'apport en situation betteravière : le pHeau et la teneur en carbonates de calcium (CaCO3). Les valeurs à atteindre dépendent de l'indice de battance du sol.
Il est nécessaire de réaliser une analyse de sol chimique tous les 5 ans environ, pour décider de la stratégie d'apport des amendements basiques.
Ces apports devront être obligatoirement suivis d'apports de bore, plus ou moins conséquents selon la teneur du sol.
La maîtrise de la cercosporiose repose sur différents leviers. Le premier est le choix variétal, les variétés tolérantes permettent d’améliorer le contrôle de cette maladie dans les situations à risques, notamment en cas de récolte tardive. Pour le choix des produits, il convient d’utiliser les produits à base de triazoles les plus performantes. De plus, l’utilisation de l’Airone SC (cuivre) dans le programme apporte un gain d’efficacité. Pour terminer, l’OAD « Alerte Maladies » vous renseigne sur le risque de maladies. Cet outil permet de raisonner vos interventions en fonction des conditions de l'année.
Les rendements de l’année 2024 sont décevants dans certains secteurs, mais s’expliquent : retard de semis, températures faibles et les conditions de fin de cycle n’ont pas été favorables à la richesse. Un retard de semis ne se rattrape jamais, l’impact sur le rendement est d’environ 0,6 % de perte de productivité par jour de retard. Le faible niveau de richesse constaté en 2024 est multi-factoriel : excès d’eau à l’automne, cercosporiose, mildiou, minéralisation de l’azote supérieure aux normales prises en compte dans les modèles de calculs de dose. Comme toute culture, le rendement de la betterave est dépendant du climat. Néanmoins, la betterave reste résiliente, du fait de sa culture en phase végétative, et donc de l’absence de stade physiologique sensible au climat.
Les chantiers d’arrachage peuvent être responsables de tassement des sols (favorisés par des matériels de récolte de plus en plus lourds et l’occurrence de conditions humides). Il est donc nécessaire d’en avoir conscience et d’initier des actions visant à limiter le tassement. Si le report de la date de récolte n’est pas toujours réalisable, on peut optimiser le trafic de l’arracheuse et des remorques, en délimitant des passages spécifiques et en restreignant les déplacements à pleine charge. La correction mécanique doit également être raisonnée. Un outil d’aide à la décision, Previbest, développé par les équipes d’Agrotranfert, de l’ITB et de Tereos sera disponible en 2025.
Agrément conseil de l’ITB à l’utilisation des produits phytosanitaires n° 7500002.
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