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PNRI - Entretien sur la communication et le transfert de connaissances

ITB National ·

Pour le PNRI, l'ITB est en charge de la communication, du transfert et des démonstrations des nouvelles pratiques agronomiques. Hélène Dorchies et Léna Dumont expliquent en quoi ces trois leviers sont indispensables à la liaison entre chercheurs et agriculteurs, et au bon déploiement des transitions vers des nouvelles solutions agricoles.

H.D : Hélène Dorchies, responsable de la communication de l’ITB.

L.D : Léna Dumont, chargée de démonstration et transfert des nouvelles pratiques agricoles pour le PNRI

 

ITB: Quel est votre rôle dans le PNRI ?

 

H.D : L’ITB est en charge de la communication, du transfert et de la démonstration des nouvelles pratiques agricoles du PNRI, puisque nous sommes en contact au quotidien avec les betteraviers. Dans ce cadre, nous élaborons une stratégie de communication et de transfert sur mesure. Il s’agit d’adapter les messages et canaux de diffusion en fonction des objectifs et des cibles, mais aussi, dans un tel programme, de prendre en compte la dimension « recherche ». Nous devons prévoir diverses options à mettre en place en fonction de la disponibilité des résultats, et du type de solution trouvée : s’agira-t-il d’une solution individuelle facilement transposable ou d’une combinaison de leviers qui nécessite des adaptations de pratiques ? 

 

L.D : Je gère la partie opérationnelle des actions de transfert et de communication. Mon rôle est de proposer une vision 360° de l’ensemble des projets et de réaliser des contenus adaptés aux différents publics. Le PNRI regroupe plus de 50 acteurs, et environ 200 chercheurs, ingénieurs et techniciens. J’assure une liaison entre ces équipes, je collecte les informations de chaque projet et je m’occupe de leur diffusion : papier, web, réseaux sociaux, vidéos, évènements…

 

ITB : A qui s’adresse la communication du PNRI ?

 

H.D : Nous avons identifié plusieurs cibles. En priorité évidement ceux qui appliqueront les solutions in fine, et leurs relais: agriculteurs, techniciens, industriels, presse agricole, mais également enseignants et étudiants.

Mais notre communication s’adresse aussi aux pouvoirs publics et à la société : le plan bénéficie d’un financement public, nous devons donc faire preuve de transparence quant à l’utilisation de cet argent. 

Enfin, le PNRI s’inscrit dans une démarche de « problem solving », face au problème identifié de la jaunisse. Il est donc capital de fluidifier les échanges dans la communauté scientifique nationale et internationale, pour que chaque avancée bénéficie à tous. 

 

ITB : Quelles réalisations pour quels défis ?

 

H.D : Dans la communication du PNRI, il faut distinguer l’information, l’animation et le transfert. 

L’information, c’est expliquer ce qu’on fait et comment on le fait : annoncer le lancement du PNRI et de chaque projet en détaillant pour chacun les moyens déployés, expliquer les travaux menés, diffuser les résultats intermédiaires, etc.

L’animation consiste à créer du lien dans la communauté d’experts, entre les différents axes et différents projets du plan, pour accélérer la recherche. 

Le transfert, quant à lui, vise à assurer l’appropriation des nouvelles techniques par les agriculteurs, techniciens, enseignants agricoles, étudiants, etc. Cela concerne donc les résultats finaux du PNRI (2023-2024). 

 

L.D : Le défi du transfert sera de faire accepter de potentiels changements de pratiques. Les scientifiques ne prédisent pour le moment aucune solution unique pour protéger efficacement les cultures. Il faudra vraisemblablement une combinaison de leviers pour assurer une production efficace des cultures de betteraves. Nous aurons à faire la démonstration de la pertinence technique et économique des solutions proposées, ensuite il faudra être pédagogues et expliquer comment mettre en œuvre ces leviers.

 

ITB : Concrètement comment allez-vous transférer ces résultats ?

 

L.D : Comme dit précédemment, tout cela dépendra du type de solutions trouvées. Nous avons déjà des outils de déployés. 

Une rubrique du site web de l’ITB est consacrée à l’avancement des travaux du PNRI. Elle regroupe des articles, des vidéos, des présentations des sites, des interviews d’acteurs du plan, etc. Cette rubrique sera un centre de ressources avec la diffusion à terme des résultats sous forme d’articles, mais aussi des fiches pratiques ou des vidéos tutoriels. Les réseaux sociaux et une newsletter dédiée permettent également de tenir à jour l'information sur le PNRI.

La presse agricole est aussi un relais important. Nous publions régulièrement dans le Cahier Technique du Betteravier Français et nous communiquerons aux journalistes les avancées majeures du PNRI pour qu’ils en soient le relais auprès des agriculteurs.

Pour la cible technique, un centre de ressources sur la jaunisse est en préparation. Cette plateforme réunira l’ensemble des solutions trouvées, des conseils, des fiches pratique, les règles de décision, etc.

Cette liste est loin d’être exhaustive. Le transfert pourra aussi prendre la forme de participation ou d’organisation d’évènements, de formations, de publication de livrets, etc.

 

Nous envisageons d’intégrer les Fermes Pilotes d’Expérimentation dans ces démarches, pour que le transfert puisse se faire d’agriculteur à agriculteur. Des témoignages d’agriculteurs du programme sont d’ailleurs déjà publiés dans le Betteravier Français.

 

L.D : Le projet Fermes Pilotes d’Expérimentation constitue une pierre angulaire de ce transfert. Ce sont des parcelles chez les agriculteurs où la faisabilité de solutions contre la jaunisse en situation réelle est testée. Une carte interactive en ligne regroupant l’ensemble de ces fermes est disponible, les agriculteurs peuvent donc s’intéresser aux solutions testées près de chez eux. A l’avenir, ces fermes pourront également être des lieux de démonstrations, de rencontres, d'échanges.


H.D : Et puis, les lycées agricoles sont eux aussi déjà intégrés aux recherches, à travers un volet pédagogique. C’est un projet à part entière du PNRI, visant à former les prochaines générations d’agriculteurs et de techniciens aux nouvelles méthodes de lutte contre la jaunisse

 

La communication du PNRI est déjà en place. Léna et moi, tout comme beaucoup d'acteurs concernés par ces recherches, sommes attentives à leur avancement et à leurs résultats. Nous espérons que des solutions puissent être appliquées par les agriculteurs au plus tôt et nous ferons ce qu'il faut pour que la transmission des connaissances se fasse le mieux possible. 

 

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