Pour rappel, en 2021, les premières taches de cercosporiose sont apparues en dernière décade de juillet, puis son développement a été assez lent jusque la fin de l'été. Avec le retour de conditions météo plus favorables, une explosion a été constatée sur certaines parcelles (souvent en présence de variétés sensibles!).
Afin d'en limiter l'impact, le premier rempart contre la cercosporiose est le choix variétal !
En effet, même si on peut limiter les risques sur les premiers arrachages, ce n'est plus le cas sur la fin de campagne. L'important est de bien évaluer le risque pour chaque parcelle (de par son historique face à la maladie) afin d'y implanter des variétés avec des indices cercosporiose les plus performants. Le choix existe en toutes situations.
Il est certes plus restreint pour la majeure partie des graines semées dans l'Aisne, en effet le choix se porte essentiellement sur les doubles tolérantes. Mais comme pour les autres variétés, la résistance est travaillée sur l'ensemble des génétiques, comme on peut le voir sur l'augmentation des niveaux de tolérance des variétés nouvelles.
La protection phytosanitaire est nécessaire quel que soit le type de variété semée. La gestion des applications sera plus aisée sur les variétés tolérantes à la cercosporiose, sur lesquelles on peut même envisager une gestion sans adjonction de cuivre homologué.
Les protections "préventives" ne sont pas toujours bien valorisées et engendrent souvent un surcoût des applications fongiques.
Quelle que soit la pression de l'année, sur les variétés tolérantes à la cercosporiose, l’intérêt d'une protection précoce n'a pas été démontré.