Les maladies foliaires se développent différemment selon les conditions climatiques, et ne sont donc pas présentes dans les mêmes zones. Historiquement l’oïdium et la rouille sont plus préjudiciables au nord et à l’ouest des zones betteravières, alors que la cercosporiose est plutôt préjudiciable au sud de Paris et en Champagne. Cependant, depuis quelques années, la cercosporiose est prépondérante et déclenche la 1ʳᵉ intervention fongicide dans des régions où elle n'était pas dominante jusqu'à présent.
2023 : la cercosporiose sur tous les fronts
La cercosporiose est apparue dans plus de 80 % des parcelles suivies, d'abord au sud de Paris et en Champagne fin juin à début juillet, puis dans les Hauts-de-France et en Normandie à partir de la 2ᵉ quinzaine de juillet.
Ce décalage se retrouve également dans le développement de la maladie qui a entrainé dans 98 % des cas une intervention fongicide. La cercosporiose est restée la maladie dominante tout au long de cet été, et connaît une recrudescence en cette fin de saison avec les températures chaudes et l'hygrométrie matinale.
2023 confirme une apparition de plus en plus précoce de la cercosporiose :
Compter 100 feuilles chaque semaine... fastidieux mais nécessaire
Chaque semaine du 15 juin à la récolte de la parcelle, les observateurs cueillent 100 feuilles pour compter celles atteintes pour chaque maladie. Les observations sont ensuite saisies dans l’outil inter-institut Vigicultures, et permettent d’alimenter le réseau de « Surveillance Biologique du Territoire » (SBT). Les données sont validées par les experts régionaux, et synthétisées en bilan sanitaire, diffusés dans les Bulletins de Santé du Végétal (BSV) et dans les notes d’informations régionales de l’ITB. Lorsque le seuil est atteint pour l’une des maladies, une intervention fongicide est déclenchée. Les données alimentent ainsi en saison l’outil ‘Alerte maladies’. De plus, le jeu de données permet de participer au paramétrage de modèles dans des projets tels que CERCOCAP.