Ce congrès biennal rassemble tous les acteurs du monde betteravier américain : chercheurs, fournisseurs, industriels, agriculteurs, USDA. Parmi les 441 participants, environ 15 d'entre eux étaient européens. Au total, il y eu 87 présentations catégorisées en fonction de trois thématiques principales :
- Agronomie
- Physiologie, génétique et ravageurs incluant les maladies
- Process industriels
Présentation de la situation jaunisse en France
La prise de parole de Vincent Laudinat a permis de présenter l'état actuel de la culture de la betterave sucrière en France : le nombre de sucreries, les surfaces cultivées, ainsi que le nombre d'agriculteurs producteurs et la quantité de betteraves produites. Après un tour d'horizon de la situation en Europe, la question des néonicotinoïdes et de leur interdiction a été détaillée. Le PNRI, son financement et ses partenaires ont été mis en avant pour ensuite exposer les résultats des 23 projets menés dans le cadre de ce plan national de recherche. Cela passe par les connaissances sur les pucerons et les virus vecteurs de jaunisses, par la prédiction d'arrivée des pucerons sur les parcelles, mais également par des démonstrations des différents leviers à combiner, comme par exemple l'utilisation des plantes compagnes (avoine et orge), des bandes fleuries, des composés organiques volatils, ou encore des œufs de chrysopes.
Lutter contre l'infection grâce à la technique d'inférence ARN
La jaunisse est un problème mineur aux Etats-Unis, comparativement au désherbage et à la cercosporiose. En complément de la présentation de Vincent Laudinat, Micah Curran (USDA) a présenté ses travaux sur l’utilisation de la technique d’inférence ARN pour lutter contre le virus BtMV.
Les chercheurs ont appliqué l’ARN en pulvérisation foliaire et ont montré une bonne efficacité pour empêcher l’infection et limiter la réplication du virus. Ils observent toutefois un manque de systémie pour protéger les nouvelles feuilles qui se développent postérieurement à l’application du produit à base d’ARN.