Le dispositif en place vise à travailler sur la conduite et le maintien de couverts permanents de trèfle et d’évaluer l’impact sur la productivité des cultures, sur la fertilisation azotée et sur les pertes de nitrates par lixiviation. Plusieurs enseignements ressortent de la première rotation :
- La gestion du trèfle est très difficile : la réussite de son implantation est très variable, sa régulation et sa destruction (chimiques et/ou mécaniques) sont aussi délicates.
- Un échec de régulation du trèfle peut conduire à une concurrence importante avec la culture en place.
- Le dispositif comprend des cases lysimétriques installées sous la surface des parcelles pour recueillir l'eau drainée. Lorsque le couvert de trèfle est en place, aucune différence n’est observée sur la teneur en nitrate des eaux de drainage collectées, par rapport à une gestion classique de couvert de moutarde. Sur une destruction avant l’hiver d’un trèfle en place depuis près de trois ans, une teneur en nitrates plus importante est observée dans les eaux de drainage.
- Des arrières-effets positifs du trèfle sont observés sur la productivité des cultures (orge, betterave) et sur la réduction potentielle de doses d’azote minéral à apporter.
Le schéma ci-dessous indique les modalités testées sur le site de Poix. Différentes durées d’implantation du trèfle sont visées, dans une rotation courante de la Champagne crayeuse : colza, blé, orge, betterave, blé. L’essai est dédoublé avec un décalage d’un an entre les modalités.
Source : Synthèse pluriannuelle 2015-2021 – Etude CP-LEG, A.R.E.P
Plus de détails sur le dispositif et les enseignements acquis sont proposés dans la brochure « Synthèse pluriannuelle 2015-2021 – Etude CP-LEG, A.R.E.P ».
L’acquisition de références supplémentaires est en cours avec une deuxième rotation conduite, et des betteraves qui seront implantées en 2024 et 2025. Ces résultats permettront de confirmer ou non les arrières-effets positifs du trèfle observés sur la première rotation.
Qu’est-ce que l’A.R.E.P ?
L’Association Régionale pour l’Étude des Productions végétales en Champagne-Crayeuse est une association loi 1901 créée en 1976 par les organisations professionnelles agricoles. Dès 1977, l’A.R.E.P met en place des premiers essais à Aulnay-aux-Planches, puis des travaux sont ensuite conduits à Thibie, et à Poix en 2015. L'ITB est partenaire depuis 1991.
Partenaires actuels de l’A.R.E.P :