Si la dynamique des pucerons n’est pas contrôlable, car dépendante des conditions météorologiques, gérer les réservoirs viraux est possible. Les principaux réservoirs sont :
Les repousses de betteraves dans la culture suivante
Les conditions humides de l’automne 2024 ont pénalisé la qualité de l’arrachage. Des collets libres sont restés au sol. En l’absence de labour préalable au semis de la céréale d’hiver, le risque de repiquage des betteraves potentiellement infectées est important.
Les betteraves qui repoussent sur les tas de terre issue du déterrage
Les repousses sur les tas de terre peuvent servir de réservoir de virus. Des prélèvements ont été réalisés par l’ITB en mars 2024 pour analyser des repousses de betteraves dans des cordons de déterrage. Les résultats d’analyses virales ont montré que 11 % des échantillons étaient contaminés, ce qui est élevé compte tenu de la faible pression jaunisse en 2023. Même si la pression a de nouveau été faible en 2024, il faut donc maintenir la vigilance et éliminer ces repousses.
La destruction des repousses de betteraves concerne tous les agriculteurs, car il suffit d’avoir quelques sources virales non contrôlées pour que les traitements aphicides au printemps soient insuffisants. En effet, 1% de pucerons virulifères suffisent à contaminer la totalité d’une parcelle du fait de leur forte capacité multiplicative.
Les bons gestes à adopter :
Gestion des résidus de récolte au champ
Si les collets n’ont pas été enfouis par un labour après la récolte de betterave, les repousses doivent être détruites chimiquement dans la céréale d’automne.
Gestion des résidus de déterrage
Si les résidus de déterrage n’ont pas été épandus puis enfouis sur une parcelle qui ne reçoit pas de betterave en 2025 : les détruire mécaniquement avant le 15 mars, ou chimiquement avec du glyphosate en dernier recours, avec un produit homologué pour l’usage réglementaire.
Consulter la note complète du comité de coordination technique (CCT) du PNRI-C