Sylvia Anton, étudie la communication olfactive des insectes et plus particulièrement des pucerons verts dans le cadre du Plan National de Recherche et d'Innovation (PNRI), en vue de trouver des solutions de lutte contre la jaunisse de la betterave. Son équipe s'intéresse à l’utilisation du sens d'olfaction du puceron dans le choix de plantes hôtes.
Certaines substances émises par les plantes jouent un rôle dans leurs décisions à s'installer sur une plante. A Inrae Angers, des plantes sont testées afin d'identifier si elles sont plus attractives que les betteraves, en reliant ceci aux odeurs émises. Le caractère attractif ou répulsif de certaines substances olfactives (comme des huiles essentielles par exemple) vis à vis des pucerons est également testé.
Pour réaliser ces expérimentations, le laboratoire dispose de dispositifs :
- Des boites de choix : des pucerons sont déposés dans un lieu isolé, en présence de deux plantes d'espèces différentes. Au bout de 24h, les individus sont comptés sur chaque plante pour déterminer quelle plante est préférée par les pucerons.
- Des olfactomètres à quatre voix : une boite avec quatre extrémités où sont placées les substances à tester et les substances témoins. Au bout de 15 minutes, les pucerons sont observés : s'ils passent plus de temps près d’une substance, elle est considérée comme attractive, s'ils passent plus de temps dans l’espace témoin, la substance testée est considérée comme répulsive.
- Des équipements d’électrophysiologie : ce dispositif permet de mesurer les réponses des antennes des pucerons (organes olfactifs) à une stimulation par odeur, et d’identifier quel type d'odeur elles détectent et à quelle dose.
Ces expérimentations serviront les projets PNRI manipulation des pucerons par odeurs et plantes de services et COV (Servir)