Bilan de la campagne

Plus de 98 % des surfaces sont semées en NNI, les 2 % restant étant majoritairement des parcelles conduites en F8, ou en Agriculture Biologique. Les semis ont été précoces, avec un taux de réalisation de 50 % au 20 mars. En l’absence de pluies significatives en mai, le désherbage a nécessité 3 à 4 interventions. Un désherbage mécanique s’est parfois avéré nécessaire pour obtenir une efficacité satisfaisante.

Les faibles précipitations couplées aux périodes de canicules ont impacté les cultures sèches. Le recours à l’irrigation n’a pas permis de combler correctement le déficit hydrique. La moyenne des rendements s’établit à 81 t/ha et cache une grande disparité (30 à 120 t/ha). Avec le retour des pluies automnales, la richesse moyenne est décevante (17,7 %).

La jaunisse et PNRI

Les premiers vols de pucerons verts vecteurs (Myzus persicae) débutent le 18 avril, plusieurs pics sont observés entre le 9 mai au 6 juin. La présence de pucerons noirs (Aphis Fabae) est également importante. 

Les premiers symptômes de jaunisse sont observés au 6 juin et les 4 virus sont présents. L’enquête jaunisse montre que 5 % de parcelles sont impactés avec 11 à 50 % de symptômes de jaunisse. Quant aux 2 % de parcelles sans NNI, les surfaces impactées sont entre 50 à 100 %, ce sont majoritairement des parcelles conduites en agriculture biologique.

Le Plan National de Recherche et d'Innovation (PNRI) mobilise de nombreux acteurs publics et privés. Les travaux ciblent la lutte directe contre les pucerons, la limitation de la dissémination des virus de la jaunisse, mais également les moyens de préventions de ces risques. Pour 2024, une stratégie se dessine, basée sur différents leviers à effets partiels qui pourront être associés aux moyens de lutte actuels, et dont le raisonnement serait établi sur la base de critères de risque.

Gestion de l’irrigation et projet STRAT’EAU

Avec la place de plus en plus prépondérante qu’occupe l’irrigation dans l’itinéraire cultural, l’ITB et INRAE ont initié début 2022, pour 3 ans, le projet STRAT’EAU. L’expérimentation doit permettre d’acquérir des données au champ, pour paramétrer l’outil Optirrig capable de générer des scénarios d’irrigation. Ceux-ci apporteront des conseils essentiels sur la rentabilité économique, les dates optimales d'apports, ainsi que la gestion de volumes limités. 

Optimiser la lutte contre la cercosporiose

Pour contrôler efficacement la cercosporiose, la stratégie à adopter doit être globale. Celle-ci commence par le choix des variétés. Les tolérantes permettent de maintenir la productivité jusqu'en fin de campagne quel que soit le climat automnal. Le choix de produits efficaces et le bon positionnement par rapport à l'arrivée et au développement de la cercosporiose (note d'information ITB) sont les autres éléments essentiels au contrôle de la maladie.