Pour la 2ème année consécutive, 2 types de parcelles sont suivies dans le réseau selon la présence ou non d'un traitement de semences (TS) insecticide à base de néonicotinoïdes (NNI).
1ères observations dans le réseau
Les premiers pucerons verts ont été observés dès le 19 avril dans le réseau, mais en moyenne au 30 avril dans les 118 parcelles sans NNI et au 19 mai dans les 123 parcelles avec NNI.
Un fort développement des pucerons verts et noirs à partir de fin avril
Cette année, les pucerons verts se sont multipliés surtout à partir de fin avril et début mai, en lien avec les températures chaudes et l'absence de pluviométrie. Il en a été de même pour les pucerons noirs, très présents cette année, ce qui n'était pas le cas en 2020 et 2021.
Sites sans NNI où des pucerons ont été observés :
- en vert clair, les pucerons verts aptères,
- en vert turquoise, les verts ailés,
- et en noir, les pucerons noirs.
Au final la pression des pucerons verts a été plus précoce que l'an dernier.
Les auxiliaires sont arrivés progressivement en fonction des températures et de la quantité de proies, avec notamment une présence accrue des coccinelles ainsi que des syrphes à partir de la mi-mai, qui ont participé à la régulation des populations de pucerons.
Sites ayant des observations à la fois d'auxiliaires et de pucerons, et sans NNI
Une pression moins forte qu'en 2020
Malgré la présence de pucerons dans la quasi totalité des sites sans NNI, le nombre de pucerons par betterave est resté inférieur à 2020. Au final, 85 % des sites ont atteint au moins le 1er seuil d'intervention (10 % de betteraves colonisées par des aptères verts), ce qui reste inférieur aux 93 % de 2020 mais supérieur aux 67 % de 2021.
Un traitement de semences qui permet de réduire la pression des pucerons verts
Dans les sites avec NNI, les pucerons verts aptères ont touché en moyenne 10 % des betteraves contre 36 % en l'absence de NNI. De plus, les sites avec une protection NNI conservent à ce stade une gravité jaunisse moyenne autour de 1 % et un maximum à 6 %. En revanche, la gravité des sites sans protection NNI tend à augmenter à partir du mois de juillet avec une moyenne à 4 %. Une parcelle du sud de Paris est déjà à 70 % de la surface parcellaire touchée, et 2 autres sont à 15 % (cf. article état des lieux de la jaunisse).
La pression jaunisse est actuellement toujours en cours de notation par les différents observateurs du réseau.