Deux types de stratégies de désherbage concilient les deux objectifs :
- La première stratégie consiste à réaliser 2 à 3 traitements herbicides chimiques en plein afin de maintenir la parcelle propre jusqu'au stade 4 feuilles des betteraves, puis réaliser les interventions suivantes avec une bineuse traditionnelle équipée de moulinets sur le rang, ou avec une houe rotative.
- La seconde stratégie consiste à réaliser le désherbage avec une rampe de localisation d’herbicide (voire une désherbineuse) qui ne traitera qu’entre 33 et 50 % de la surface de la parcelle (les buses de la rampe pulvérisent l’herbicide uniquement sur le rang) en complétant par des passages de bineuse traditionnelle dans l'inter rang.
Si l'on prend en compte les vitesses de travail des matériels et les temps annexes spécifiques à la pulvérisation (préparation des bouillies et rinçage du pulvérisateur) ou aux outils mécaniques (réglages pour la bineuse à moulinets), l'avantage du pulvérisateur est maintenu, mais l'écart est réduit par la prise en compte des temps annexes. Les performances en pulvérisation classique sont de 0,09 h/ha contre 0,22 h/ha pour une intervention mécanique (bineuse à moulinets).
Concernant les coûts, le coût des produits herbicides représente une grande part du coût de l'intervention (de l’ordre de 80 %), bien supérieure au total des coûts d’amortissement du pulvérisateur, de main d’oeuvre et de traction.
En optant pour un itinéraire alternatif avec moins d'herbicides, l’économie réalisée sur les produits peut être utilisée pour financer, dans un premier temps du matériel et, dans un deuxième temps, une augmentation des coûts de la main d’oeuvre. Le coût de la main d’oeuvre même sur des itinéraires moins performant en vitesse reste faible par rapport au coût final.
L'intérêt manifesté par les agriculteurs pour ce désherbage mécanique est à même de susciter des idées nouvelles de la part des constructeurs.