Une période de semis qui s'étale :

Les pluies de février anecdotique (1mm à Beauvais, 6 mm à Amiens) ont permis un ressuyage des sols optimal. Dès les premiers jours de mars, les premiers semis ont été observés sur environ 400 ha entre le 4 et le 7 mars. Le risque de montée à graines est important avant le 10 mars. Le retour des pluies à partir du 8 mars a stoppé les semis jusqu'au 20 mars. Depuis, une deuxième période de semis est en cours, entrecoupée de petites pluies hétérogènes, en fonction des millimètres reçus et sur les sols les plus filtrants (crannette).

Les prévisions météo sont toujours très incertaines, des semis seront possibles cette semaine, sur les sols ressuyant rapidement. Nous vous conseillons de surveiller régulièrement les risques de pluies avant tout semis. En effet, un blanchissement du semis est nécessaire (24h sans précipitations), pour éviter un croutage de la surface du sol, qui occasionnerait une perte de pied.

Semis précoces : le désherbage doit démarrer

Les températures douces et les pluies régulières non orageuses ont permis les premières levées de betteraves à partir du 18 mars, pour les semis de début mars. Nous constatons également les premières levées d'adventices, notamment des chénopodes. Le désherbage doit donc démarrer dès cette semaine pour les premiers semis et pour profiter de l'humidité. La présence en nombre d'adventices au stade cotylédons doit être le facteur déclenchant votre intervention. 

Dans les conditions d'humidité actuelles nous vous conseillons :

• Stade cotylédons des adventices : Fasnet  SC 0,6 à 0,8 l/ha + Tramat 500 0,2 l/ha + racinaires adaptées à la flore + huile 
• Choix des partenaires : 
  • Goltix 70 %  0,3 à 0,5 l/ha, kg/ha : renouée des oiseaux, colza, chénopode, matricaire, morelle, fumeterre. 
  • Venzar   0.08 à 0,1 kg/ha ou Venzar SC 0,16 l/ha : colza, arroche étalée, morelle, mercuriale, renouée liseron.
• Maintenir une cadence de 7 jours entre le T1 et T2
• Respecter les bonnes conditions d'applications (sans vent, hygrométrie > 70 %)
• La qualité de pulvérisation (buses à fente…) est un paramètre tout aussi important que le choix et la dose des produits pour réussir un traitement herbicide
• Une augmentation de la dose d’huile de 0,8 à 1 l/ha améliore l’efficacité des programmes herbicides sans dégrader la sélectivité pour des adventices ayant dépassé le stade cotylédons.

Le stade des betteraves ne permet pas le recours au désherbage mécanique.