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Retour sur le comité technique Centre-Val de Loire

ITB Centre - Val-de-Loire ·

La réunion annuelle de l'ITB Centre-Val de Loire s'est tenue le vendredi 20 décembre à Janville en Beauce. Retrouvez l'ensemble des présentations.

Bilan de la campagne

Des semis tardifs ! Les premiers semis débutent au 21 mars et sont vite interrompus par l’arrivée des pluies au 23 mars, pour s’achever au 01 mai. Ce n’est qu’au 14 avril que le taux de 50 % de réalisation est atteint, soit 3 semaines plus tard que la moyenne 10 ans. En plus du retard de semis l’excès d’humidité contribue à dégrader la structure du sol dans les sols hydromorphes ce qui handicape encore un peu plus la croissance des betteraves.

Les dégâts de limaces sont également très fréquents dès la levée, ce qui nécessite de ressemer pour les cas les plus graves. Ils peuvent être aussi une cause de baisse de productivité dans des zones de parcelle où la population finale est inférieure à 70 000 pieds/ha.

Le rendement final est très décevant du fait d’un rendement racines faible et d’un niveau de richesse historiquement bas. La cercosporiose et l’hydromorphie des sols en sont les principales causes.

Les conditions de récolte de début de campagne sont très délicates avec heureusement une accalmie des pluies fin octobre. Les derniers arrachages de novembre, décembre se pratiquent de nouveau en mauvaises conditions.


Le point jaunisse

Le réseau « Alerte Pucerons » va permettre de renforcer la surveillance précoce des parcelles dès le stade cotylédons à 2 feuilles vraies. Quatre interventions seront nécessaires pour les semis de mars ainsi que trois pour les semis d’avril, afin d’assurer une protection efficace.

Seules 3,2% des parcelles vont extérioriser des symptômes de jaunisse durant la période estivale. Bien que cela représente peu pour l’ensemble de la région, il convient de bien analyser ces échecs pour accompagner encore mieux ces producteurs durant la campagne 2025.

En complément du programme d’action renforcé déployé en 2024, des mesures spécifiques d’accompagnement complémentaires vont être proposées dès 2025. Elles découleront directement des travaux issus du PNRI et seront partagées par l’ensemble des acteurs des filières betteraves industrielles et semencières qui cohabitent dans ces mêmes zones de production.


Machinisme : gestion du désherbage mécanique

Le désherbage mécanique apparaît comme une solution pour lutter contre les adventices dans les parcelles de betteraves. En revanche, ce type de désherbage demande de la technicité et des prérequis (choix d’une parcelle adaptée, bonne préparation de sol). Le réglage de chaque matériel (bineuse, herse étrille, houe rotative) se doit d’être minutieux pour être sûr d’éliminer efficacement les adventices sans endommager les betteraves dans la parcelle. De ce fait, le respect des stades d’intervention et le choix des bons équipements est primordial pour permettre une opération de destruction optimale. L’important est de tester dès que possible le matériel au champ, les conditions pouvant être finalement plus optimales que prévues. Les nouvelles technologies robotiques permettent de répondre à la contrainte technique du désherbage du rang avec précision, avec cependant des largeurs et débits de chantier faibles. Pour résumer, le désherbage mécanique peut s’insérer dans un ITK conventionnel en respectant les conditions d’intervention. Il est important de noter que ce type de désherbage ne sera pas adapté à tous les types de parcelle.


Gestion de la cercosporiose

Cette année encore, la cercosporiose a une incidence parfois importante sur la productivité et la baisse de richesse pour les arrachages au-delà du 20 octobre.
Elle doit être mieux prise en compte au moment du choix variétal avec l’utilisation de variétés plus tolérantes en fonction des périodes d’arrachages.

L’utilisation de l’Airone SC (cuivre) en complément des meilleures triazoles est également indispensable pour un contrôle efficace de la maladie.

Il faut aussi intervenir au bon moment, à partir des informations fournies régulièrement par « Alertes Maladies » tout au long de la période estivale. Cela permet une adaptation de la stratégie fongicide aux conditions pédoclimatiques de l’année, tout en restant économiquement rentable en termes d’investissement pour la protection fongique.


Choix variétal : une étape stratégique de l’itinéraire cultural

À partir des 6 pages du cahier technique du Betteravier Français numéro 1191, il est important d’identifier et de hiérarchiser ces risques à la parcelle afin de choisir les bonnes variétés.

Les résultats communiqués sont consolidés sur des données ITB pour la levée, les montées à graines, les maladies foliaires et la tare terre attenante et sur le réseau d’essai post inscription ITB-SAS pour les données de productivité. La cercosporiose est une maladie difficilement contrôlable, l’indice centré réduit permet de classer les variétés et de leur donner droit à des CEPP. Toutes les variétés (119) sont expérimentées sur les 7 observatoires.

Les variétés Smart sont utilisables. Elles restent globalement moins productives que les témoins et peuvent présenter des qualités industrielles légèrement dégradées ainsi que des pourritures de racines.

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Agrément conseil de l’ITB à l’utilisation des produits phytosanitaires n° 7500002.
Le portail EcophytoPIC recense les techniques alternatives à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques.


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