ITB Ile-de-France / Yonne ·
La réunion annuelle de l'ITB Ile-de-France / Yonne s'est tenue le mercredi 18 décembre à Mormant. Retrouvez l'ensemble des présentations.
Les premiers semis débutent au 21 mars et sont vite interrompus par l’arrivée des pluies au 23 mars, pour ne s’achever qu’au 8 mai. Ce n’est qu’au 17 avril que le taux de 50 % de réalisation est atteint, soit 3 semaines plus tard que la moyenne 10 ans. En plus du retard de semis, l’excès d’humidité ne permet pas une reprise de qualité du sol et la structure de celui-ci est fréquemment dégradée.
Les dégâts de limaces sont très fréquents, dès la levée, ce qui occasionne des ressemis ou des faibles populations finales inférieures à 70 000 pieds/ha. Le rendement final est très décevant en raison d’un rendement racines faible et d’un niveau de richesse historiquement bas. La cercosporiose et l’excès d’humidité en sont les principales causes.
Enfin, les conditions de récolte du début de campagne sont très délicates avec heureusement une accalmie de trois semaines fin octobre avant le retour des pluies pour les derniers arrachages de novembre et décembre.
L'acidification des sols agricoles, se traduisant par une baisse du pHeau, est inéluctable. Un entretien avec des amendements basiques est donc nécessaire pour éviter des problèmes de développement de la betterave sucrière. Deux paramètres sont principalement suivis pour établir le conseil d'apport en situation betteravière : le pHeau et la teneur en carbonates de calcium (CaCO3). Les valeurs à atteindre dépendent de l'indice de battance du sol.
Il est nécessaire de réaliser une analyse chimique de sol tous les 5 ans environ, pour décider de la stratégie d'apport des amendements chaulant.
Ces apports devront être obligatoirement suivis d'apports de bore, plus ou moins conséquents selon la teneur du sol.
Face à la réduction de molécules herbicides, le désherbage mécanique apparaît comme une solution pour limiter la population d’adventices dans les champs de betteraves. Toutefois, ce type de désherbage requiert de la technicité et de nombreux prérequis (choix d’une parcelle adaptée avec une bonne préparation de sol). Le réglage de chaque outil (bineuse, herse étrille, houe rotative) se doit d’être précis pour être sûr d’éliminer efficacement les adventices sans endommager les betteraves en place. Ainsi, le respect des stades d’intervention et le choix des bons équipements est primordial pour garantir une opération efficace. L’important est de tester dès que possible le matériel au champ, les conditions pouvant être finalement plus optimales que prévues. Les nouvelles technologies robotisées qui émergent permettent de répondre à l’impasse technique du désherbage du rang avec précision, avec cependant des largeurs et débit de chantier faibles. En résumé, le désherbage mécanique peut s’insérer dans un ITK conventionnel en respectant les conditions d’intervention. Il est important de noter que ce type de désherbage ne sera pas adapté à tous les types de parcelle.
La cercosporiose a une incidence parfois importante sur la baisse de richesse pour les arrachages au-delà du 20 octobre.
Après 2023, c’est la deuxième année consécutive que cette maladie handicape le potentiel de la culture en Ile-de-France. Elle doit être mieux prise en compte au moment du choix variétal avec l’utilisation de variétés plus tolérantes en fonction des périodes d’arrachages.
L’utilisation de l’Airone SC (cuivre) en complément des triazoles doit aussi se généraliser, faute de quoi, le contrôle de la maladie devient impossible. Ce qui impacte négativement la marge économique comme le démontre l’expérimentation d’Andrezel récoltée au 25/10/2024.
Il faut également intervenir au bon moment, à partir des informations fournies régulièrement par « Alertes Maladies » tout au long de la période estivale. Cela permet une adaptation de la stratégie fongicide, aux besoins de l’année et économiquement rentable.
Les variétés recommandées pour 2025 sont disponibles dans le Betteravier Français n°1191 et sur itbfr.org. Grâce au réseau ITB - SAS, l’évaluation des caractéristiques des variétés pour 2025 s’appuie sur des résultats consolidés. Pour 2025, 27 variétés rhizomanie, 21 variétés nématodes et 3 variétés rhizoctone brun sont conseillées.
Enfin, des informations complémentaires sur la gestion de la cercosporiose, sur l’importance du choix variétal et sur les montées à graines permettent de mieux appréhender ce risque.
Agrément conseil de l’ITB à l’utilisation des produits phytosanitaires n° 7500002.
Le portail EcophytoPIC recense les techniques alternatives à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques.
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