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Focus sur l'évolution des méthodes alternatives de désherbage des betteraves

La gestion des adventices reste un enjeu majeur en production betteravière, la moitié des IFT (Indicateur de Fréquence de Traitement) étant due aux herbicides. Le désherbage mécanique permet ainsi de concilier réduction des herbicides et propreté de la parcelle. Retour sur quelques évolutions quantifiées grâce à l’analyse des enquêtes pratiques culturales de 2021 et comparaison avec 2017.

Une intégration du désherbage mécanique dans le programme de gestion des adventices 

Le désherbage mécanique est intégré en alternance avec les interventions phytosanitaires pour la moitié des surfaces où il est pratiqué, et pas seulement à la fin du programme chimique, en remplacement du dernier passage, ou en solution de rattrapage du programme chimique. 

La bineuse, outil majoritairement utilisé

En 2021 88 % des surfaces désherbées mécaniquement l'ont été avec une bineuse, contre 97 % en 2017. Cette évolution indique un recours un peu plus fréquent à des outils comme des herses étrilles. 

Des passages mécaniques tributaires de la climatologie 

L’année 2021 est un excellent exemple des limites aux passages mécaniques liées à la climatologie : le mois de mai 2021 a reçu entre 4 et 8 jours de pluie de plus que les normales saisonnières, suivi par une succession d’épisodes pluvieux très conséquents en juin. Au final, les passages ont été réalisés en moyenne autour du 8 juin, soit une semaine plus tardivement qu’en 2017, et sur 27 % des surfaces. En 2017 le nombre de jours d’interventions possibles avait été plus important du fait de l’absence de précipitations à partir du 20 mai, jusqu’à début juin, puis entre le 10 et le 25 juin, visible dans le graphique ci-dessous, permettant un désherbage mécanique sur près de 30 % des surfaces. 

Des méthodes de rattrapage d'échecs de désherbages : passages manuels et écimage

Quelques agriculteurs ont réalisé un écimage des adventices, mais cette pratique reste assez exceptionnelle.

En ce qui concerne le désherbage manuel, la question n’a été posée qu’en 2017, le taux de recours à cette intervention s'élevait à 43 % des surfaces. Ce chiffre peut sembler élevé, mais l'enquête ne permettait pas de distinguer ce qui pouvait correspondre à des destructions des betteraves montées à graines, ou à des destructions correctives d'adventices insuffisamment désherbées, interventions potentiellement beaucoup plus chronophages.

Cet article se focalise sur 2 jeux de données issus des "enquêtes pratiques culturales" menées par le ministère de l'Agriculture : 559 parcelles betteravières analysées en 2021 et 682 parcelles betteravières en 2017. 

Les questionnaires ainsi que les principaux résultats sont disponibles sur le site agreste / sources, définitions, méthodes / Sources / S-PK GC 2021. L'accès à certaines données utilisées dans le cadre de ce travail a été réalisé au sein d'environnements sécurisés du Centre d'Accès Sécurisé aux données - CASD (Réf. 10.34724/CASD). 

*Source 2021 : ministère de l’Agriculture SSP [Producteur], Pratiques culturales sur les grandes cultures - 2021 [Fichiers de données], Centre d'Accès Sécurisé aux Données (CASD) [Diffuseur], http://doi.org/10.34724/CASD.56.5275.V1, Traitement ITB.

*Source 2017 : ministère de l’Agriculture SSP [Producteur], Pratiques culturales sur les grandes cultures - 2017 [Fichiers de données], Centre d'Accès Sécurisé aux Données (CASD) [Diffuseur], http://doi.org/10.34724/CASD.56.3033.V1, Traitement ITB.

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