SUGAR est un projet de recherche avec plusieurs objectifs :
1) Mieux comprendre le processus infectieux entre C. beticola et B. vulgaris et identifier des marqueurs moléculaires de l’interaction ;
2) Mettre au point un système d’évaluation en conditions contrôlées de la sensibilité des variétés à la cercosporiose à l’ITB ;
3) Identifier des pratiques culturales complémentaires de la génétique permettant d’améliorer l’efficacité des résistances variétales.
Sous la coordination de l’ITB, il regroupe différents partenaires : INRAE BIOGER, INRAE IJPB et l’ANSES.
La première année du projet en 2021 a permis d’analyser la variabilité génétique et la structuration des populations de C. beticola grâce aux compétences d’INRAE BIOGER et de l’ANSES. Cette étude a été conduite sur des échantillons prélevés en 2019 et 2020 par l’ITB dans toutes les régions betteravières. Violette commencera par caractériser un sous-panel de souches représentatif de la diversité française, parmi plus de 1000 souches isolées. Pour cela, différents traits de vie tels que la vitesse de croissance, la germination des spores et la production de toxine seront évalués. Cette étape permettra de sélectionner une trentaine de souches représentatives de la variabilité de C. beticola qui constituera notre collection de référence. Le pouvoir pathogène de ces souches sera ensuite testé sur quelques variétés de betterave sous serre et les souches seront classées selon leur niveau d’agressivité. Le protocole en conditions contrôlées pour l’évaluation des tolérances variétales à la cercosporiose sera mis au point par INRAE IJPB puis transféré à l’ITB.
Le projet s’intéressera également aux conduites culturales afin de révéler d’éventuelles différences symptomatiques entre conditions telles que l’alimentation hydrique ou azotée. Pour cela, des observations macroscopiques complétées par une analyse moléculaire permettront de comparer des combinaisons souche-variété-conditions de culture. L’expression de gènes marqueurs de la résistance à C. beticola sera analysée par qRT-PCR ainsi que l’accumulation de métabolites et hormones produits par les plantes au cours de l’infection.
Nous aurons à l’issue de ces missions une meilleure connaissance de la maladie qui conduira à l’identification de nouveaux marqueurs pertinents pour la sélection des variétés de betterave.
