Les faits marquants de la campagne 2024

La pluviométrie de l'hiver a retardé les semis. La date moyenne de semis est au 18 avril, soit 21 jours de retard par rapport à la moyenne quinquennale. Le manque de ressuyage au moment des semis a entraîné une compaction des structures, pénalisant l'enracinement et par conséquent le rendement final. L’excès d’eau au printemps a été favorable à différents bioagresseurs tels les limaces et l’aphanomyces. La richesse est quant à elle pénalisée par le manque d’ensoleillement et l’excès de pluie durant la période estivale. La maîtrise de l’apport d’azote joue également un rôle pour la productivité. Cette année les désherbants ont bien fonctionné du fait des conditions humides lors des traitements. En 2024, il n'a pas été observé de symptômes de jaunisse, expliquée par la faible pression de pucerons, par ailleurs bien contrôlés. Enfin, la météo clémente de cet automne a permis de réaliser la récolte dans de bonnes conditions.

Adapter le désherbage aux solutions disponibles en 2025

L’année 2025 sera marquée par la disparition de plusieurs molécules. Afin de maintenir des parcelles propres, il sera nécessaire d’être vigilant sur les levées d’adventices pour intervenir au stade « point vert » / cotylédons. La cadence des traitements devra ainsi être adaptée, ainsi qu’une modulation des doses si nécessaire. De bonnes conditions de pulvérisation seront nécessaires dans le but de toucher ces adventices. La connaissance de la flore dominante permettra d’adapter les produits et les doses à chaque situation. L’utilisation du désherbage mécanique permettra d’améliorer la propreté de la parcelle en complément du désherbage chimique.

Optimiser la gestion de la cercosporiose

L’année 2024 a été marquée par une arrivée précoce de la cercosporiose dans le sud de la délégation, qui a évolué de manière régulière sur l’ensemble du territoire.

Le choix variétal est primordial pour lutter contre la cercosporiose. Il est impératif de choisir une variété tolérante à la cercosporiose pour les arrachages au-delà de fin octobre. Ensuite, il est nécessaire de bien diagnostiquer la maladie dans la parcelle avant toute intervention. Lorsque la cercosporiose est présente et que les conditions climatiques sont favorables à son développement, il faut intervenir avec les solutions conseillées (Spyrale 1,0 l/ha ou Propulse 1,2 l/ha…) à pleine dose pour obtenir une efficacité satisfaisante. L’ajout de l’Airone SC (produit à base de cuivre sous réserve d’une dérogation d’utilisation pour 2025) de 1,8 à 2,75 l/ha dès la première application renforce la protection contre la cercosporiose.