L’ITB, les Services agronomiques de sucreries et les lycées agricoles impliqués dans le PNRI-C ont réalisé, cette année encore, des prélèvements de feuilles de betteraves présentant des symptômes de jaunisse dans les principales régions betteravières.
Prélèvement des échantillons
71 échantillons de betteraves ont été prélevés dans des parcelles présentant des symptômes de jaunisse. C’est presque deux fois plus que l’année dernière, en partie parce que le nombre de parcelles touchées est plus élevé ! Trois betteraves symptomatiques ont été choisies aléatoirement dans chaque parcelle, et les feuilles ont ensuite été envoyées au GEVES pour réaliser des tests PCR permettant d’identifier les virus présents. Au niveau régional, 15 échantillons ont été prélevés en région Centre-Val de Loire, 14 dans la région Grand-Est, 31 en Hauts-de-France, et 11 en Normandie.
Le BYV et le BChV sont majoritaires
Le BYV (famille : Clostérovirus, responsable de la jaunisse grave) a été détecté dans 79 % des parcelles prélevées, à l’échelle nationale. Toutes les parcelles échantillonnées dans les régions Centre-Val de Loire et Grand-Est sont contaminées. Ce sont précisément les zones les plus touchées par la jaunisse cette année. Le BChV (famille : Polérovirus, responsable de la jaunisse modérée) a été détecté dans 68 % des parcelles infectées par la jaunisse à l’échelle nationale. Il est rencontré dans toutes les régions betteravières dans au moins 50 % des parcelles, et surtout en Normandie où 91 % des parcelles sont touchées. Le BMYV (famille : Clostérovirus, responsable de la jaunisse modérée) et le BtMV (famille : Potyvirus, responsable de la mosaïque) ont été détectés à hauteur de 32 % et 24 % respectivement. 75 % des sites affichent de la co-infection, principalement entre le BYV et le BChV.
Cartographie de la prévalence virale en 2025 dans les principales régions betteravières

Pour la quatrième année consécutive, le BYV est le virus le plus souvent détecté dans les parcelles de betteraves. Les polérovirus sont également détectés sur beaucoup de parcelles, surtout le BChV ces deux dernières années. L’impact sur le rendement des betteraves dépend à la fois du type de virus, le BYV étant le plus dommageable, et de la date d’infestation. Une infestation plus précoce sera beaucoup plus dommageable pour le rendement, quel que soit le type de virus.
Synthèse de la prévalence à l'échelle nationale de 2019 à 2025










