Les instituts techniques Arvalis, Terres Inovia, ITB, ainsi que la FNAMS, ont pu apporter leur expertise sur les usages actuels du glyphosate, le rôle spécifique du glyphosate en interventions pendant l'interculture, les alternatives opérationnelles selon les situations et celles pour lesquelles l'arrêt de la molécule fragilisera fortement le système de culture. L'analyse présentée a montré que les grandes catégories d'usages en interculture recouvraient une grande diversité de situations pédo-climatiques, une diversité de cibles, avec des atouts et des contraintes tout autant diversifiés. Il a été également indiqué que les applications de glyphosate n'ont souvent pas un caractère systématique, mais répondent à des nécessités ponctuelles, liées à des contextes climatiques particuliers.
Les recours à d'autres ressources phytosanitaires sont très limités, les alternatives envisageables reposent principalement sur une augmentation d'interventions de travail du sol, déchaumage, faux semis, labour. Les instituts ont pu différencier des situations pour lesquelles les alternatives sont opérationnelles et peuvent amener une réduction significative des quantités de glyphosate épandues, tout en montrant que les alternatives non chimiques sont généralement plus aléatoires car très dépendantes de l'occurrence de fenêtres climatiques favorables. Pour la betterave sucrière, il a été rappelé qu'un décalage de semis, afin de supprimer mécaniquement des adventices en sortie d'hiver, se traduisait automatiquement par une perte de potentiel de la culture, évalué à 3t/ha par semaine de retard.