Lancé en janvier 2021, le Plan National de Recherche et Innovation vise à identifier d'ici 2023 des solutions alternatives aux néonicotinoïdes opérationnelles contre la jaunisse de la betterave sucrière.
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En 2020, la France a été confrontée à des infestations inédites de jaunisses sur betteraves. Au final, près de 30 % du rendement a été impacté.
La population de pucerons verts (Myzus percisae), principal vecteur de ces virus, était depuis 1993 et jusqu'à 2018 gérée par l'utilisation de néonicotinoïdes (NNI) en enrobage de semences. Les insecticides utilisés en remplacement de ces produits n'ont pas permis de contrôler suffisamment les populations de pucerons sur l’ensemble du territoire en 2020 :
Malgré des efforts de recherche importants (ex. projets ABCD-B, EXTRAPOL, MoCoRiBa, AKER...) aucune solution chimique ou non chimique se rapprochant en efficacité des traitements chimiques à base de NNI n'a été identifiée.
Face au risque de voir péricliter la filière betteravière, le gouvernement a lancé un important plan de recherche et innovation : le Plan National de Recherche et Innovation (PNRI) "vers des solutions opérationnelles contre la jaunisse de la betterave sucrière".
Le PNRI vise à renforcer les efforts de recherche et d’innovation autour de 4 grands axes :
L'objectif de cet axe est d'améliorer la compréhension des processus en jeu, afin de suivre en temps réel et d’anticiper les risques de pression puceron/virus au cours de l’année suivante.
Il permettra aussi de limiter l’accès aux réservoirs de virus pour les pucerons et à terme d'élaborer de nouvelles stratégies de lutte contre la jaunisse.
2/ Identification et démonstration des solutions à l’échelle de la culture
Cet axe vise à poursuivre les essais engagés, en collaboration avec des entreprises phytosanitaires, pour identifier d’éventuels nouveaux traitements (notamment produits de biocontrôle) et à améliorer la compréhension du comportement des plantes (capacité génétique des variétés à résister ou tolérer la présence des différents virus et effets des modifications de la conduite culturale).
L'axe 3 du PNRI consiste à intégrer la réflexion agroécologique dans les solutions étudiées. Il s'agit d'étudier les facteurs limitant l'arrivée de pucerons, les pertes de rendement et maximisant les régulations :
Le dernier axe du PNRI est transversal : il a pour but d'évaluer les incidences économiques des évolutions techniques issues des voies explorées. Il s'agit de définir les conditions d’acceptabilité et de performance d’une solution, ou d’un ensemble de solutions, au regard non seulement de son efficacité technique mais aussi de son efficacité économique, notamment au niveau de l'emploi à l’échelle de l’ensemble de la filière. Il s'agit d'évaluer la durabilité des modèles étudiés : prise en compte des conditions de rémunération des agriculteurs, des démarches assurantielleset des modalités de soutien de la future PAC.
L’INRAE assure la responsabilité scientifique du PNRI et l’ITB, la gestion fonctionnelle.
La gouvernance du PNRI est assurée par :
Le PNRI constitue un effort de recherche sans précédent. A ce plan est associé un financement public de 7 millions d’euros sur 3 ans. Le montant global associé à ces travaux atteint plus de 20 M€ avec les co-financements INRAE, ITB et des semenciers.
A son lancement, le PNRI représente une vingtaine de projets regroupant une trentaine d'acteurs publics et privés. Environ 200 chercheurs, ingénieurs et techniciens sont mobilisés pour ces travaux.
Des expérimentations et des observatoires agronomiques in situ sont déployés. Ces parcelles d'expérimentations représentent, dès 2021, 500 hectares sur l'ensemble des régions betteravières françaises. Pour raccourcir le pas de temps, et ne pas se limiter à des tests pendant la saison culturale, des screening sous serre sont menés en parallèle.
Les projets et les moyens techniques et humains qui y sont rattachés évolueront en fonction de l'avancement des travaux et ce, durant les 3 années du Plan.
Agrément conseil de l’ITB à l’utilisation des produits phytosanitaires n° 7500002.
Le portail EcophytoPIC recense les techniques alternatives à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques.
Organisme agréé Crédit d'impôt Recherche
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Institut Technique Agricole Qualifié
par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation