La femelle adulte pond ses œufs dans les pétioles de la betterave et c’est la larve qui creuse des galeries dans la racine. Une fois la ponte réalisée, il est impossible de lutter contre la larve. Il faut donc empêcher la ponte des adultes qui arrivent par les bords du champ. Le premier levier de contrôle est donc agronomique avec l’entretien régulier des bordures de parcelles.
Si des adultes sont observés dans la parcelle, un insecticide doit être réalisé. Un des enjeux est de positionner les traitements au bon moment en sachant que les vols de charançons durent plusieurs semaines. Les produits aujourd’hui homologués sont des produits à base de pyrèthres qui ont une efficacité limitée contre ce parasite. Afin d’améliorer le contrôle des populations, l’ITB a effectué en 2020 un essai en Seine et Marne. Le protocole prévoyait différentes stratégies de traitement dés l'arrivée des charançons. L'ITB a observé des charançons du 25 mai au 15 septembre et des pontes avérées dés le 18 mai avec 2 % de plantes touchées, 80 % des plantes touchées le 25 mai puis 100 % le 2 juin. Les traitements ont été positionnés les 20, 27 mai et/ou 3 juin.
L' objectif des traitements était d'encadrer le vol des charançons. Cet objectif n'a pas pu être atteint, les vols ayant été trop longs. Les résultats sur le graphique ci-dessous montrent que l’efficacité finale des traitements n’a pas été satisfaisante.
Les traitements permettent de diminuer le nombre de galeries, mais l'effet reste très partiel, et ils ne permettent pas de contrôler le parasite. Les traitements dans le contexte de cet essai ont une efficacité nettement insuffisante. D’autres travaux sur le charançon afin notamment de mieux connaitre sa biologie auront lieu en 2021 avec la filière betterave et les autres filières concernées par cette problématique.