Les 43 espèces comprennent des plantes cultivées, des adventices et des betteraves sauvages prélevées en bordure maritime. Les échantillons ont été collectés en avril, avant les premiers vols de pucerons pour identifier les plantes réservoirs de virus : celles sur lesquelles les pucerons viennent s’alimenter au printemps avant de coloniser les betteraves et de les contaminer. Les champs ayant présenté des symptômes de jaunisse sur betteraves l’année précédente ont été ciblés. Pour chaque site de prélèvement, un pool de 50 plantes par espèce a été collecté. Au total, l’Inrae a analysé les virus contenus dans 9000 plantes.
Parmi les 43 espèces végétales, les virus des jaunisses de la betterave n’ont été retrouvés que dans les espèces suivantes :
- L’ensemble des virus se retrouve très fréquemment dans les repousses de betteraves et les betteraves porte-graines ;
- La betterave sauvage Beta maritima : 12 des 15 pools contenaient du BYV et 8 pools sur 15 du BtMV ;
- La phacélie : 5/28 pools contenaient du BYV et 4/28 pools du BtMV ;
- La féverole : 1/7 pools avec présence de BtMV.
Les résultats de 2023 et 2024 aboutissent aux mêmes conclusions. Aucun réservoir n'a été identifié pour les deux polerovirus, BChV et BMYV, en dehors des betteraves elles-mêmes. Si la phacélie apparait comme un hôte de deux des virus de la jaunisse, il est clair que le cycle épidémique des virus se déroule principalement entre les betteraves. Les mesures de gestion prophylactique sont donc primordiales pour limiter les réservoirs de virus. Elles doivent être appliquées par tous les agriculteurs pour avoir un effet significatif.