Désherbage mécanique
Des essais menés dans l'Aisne, l'Essonne, l'Eure et l'Oise ont évalué les passages de bineuse et de herse étrille pour désherber les graminées. La herse étrille en pré-levée a freiné la levée des betteraves et réduit leur densité. En post-levée, elle a limité jusqu'à 30 % l'infestation de graminées, mais avec des résultats variables selon les sites, restant surtout un complément au traitement antigraminées. De la même façon, le binage semble apporter un complément d'efficacité au désherbage chimique dans les essais.
Binage intégral
En Essonne, un essai de binage intégral avec semis robotisé a été testé. Le semis robotisé dispose les graines avec un alignement dans le rang et en perpendiculaire des rangs, géométrie qui permet un double passage de binage dans les deux directions. Le passage perpendiculaire de la bineuse a entrainé des pertes de pieds de betteraves en raison de leur proximité avec les éléments de binage et des zones de manœuvre. L'infestation de graminées étant hétérogène, l'efficacité globale est difficile à évaluer et devra être confirmée sur d'autres sites d'essais et plusieurs années.
Désherbage mixte
Le désherbage mixte, combinant pulvérisation localisée sur le rang et binage sur l'inter-rang, donne des résultats comparables à un traitement antigraminées en plein, même si plusieurs passages de bineuse ont été parfois nécessaires. Les résultats sont établis sur des sites expérimentaux de l'Aisne et dans l'Eure.
Combinaison de leviers
La combinaison d'un faux semis et de désherbage mécanique, testée dans l'Eure, le Pas-de-Calais et l'Oise, montre une efficacité variable. L'infestation initiale est diminuée dans certains essais après le faux semis. Globalement, la combinaison de ces leviers dans les essais a permis d'obtenir des notes de satisfaction de désherbage des graminées allant de 60 à 80%.
DM = désherbage mécanique ; AG = traitement antigraminées
Ces essais ont été conduits dans le cadre des projets Gramicible et Gramicombi du PARSADA. Un essai a été réalisé dans le cadre d’un travail de Chambre d’agriculture de l’Oise bénéficiant du concours financier de l’agence de l’eau Seine-Normandie