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54 % des parcelles betteravières reçoivent au moins un apport organique

La diversité des pratiques mises en œuvre pour couvrir les besoins en éléments nutritifs de la betterave est ici caractérisée via les enquêtes du ministère.

Les pratiques permettant d’optimiser le potentiel du sol avant l’implantation de la betterave 

Les résidus de la culture précédente (une céréale pour 95 % des surfaces) sont laissés sur place pour 73 % des surfaces. Les pailles contribuent surtout à l'apport d'humus, et à plus long terme à l'alimentation azotée des cultures de la succession. Elles restituent des éléments P et K disponibles immédiatement pour la betterave. De plus une culture intermédiaire est implantée sur 84 % des surfaces, qui elle aussi apporte du carbone au sol, et des éléments minéraux dont une part d'azote. Les enquêtes indiquent qu'elles sont détruites majoritairement par intervention mécanique.

Le raisonnement des apports 

Afin de déterminer les apports complémentaires, une bonne connaissance des caractéristiques et de l'état de la parcelle sont nécessaires.

Les agriculteurs betteraviers ont réalisé une analyse de terre au cours des 6 dernières années pour 62 % des surfaces betteravières, chiffre relativement élevé qui montre l'attention portée aux bonnes pratiques de fertilisation. Ces analyses permettent de déterminer la dose à apporter en termes de phosphore et de potasse pour près de 60 % des surfaces concernées. Elles donnent accès également au calcul de bilans humiques.

En ce qui concerne l'azote, la dose prévisionnelle est déterminée par l'utilisation d'un reliquat de sortie hiver, pour 84 % des surfaces. Ce chiffre est assez remarquable, il confirme l'adoption des bonnes pratiques par la grande majorité des exploitants betteraviers. Cette dose prévisionnelle est bien respectée : elle n'est modifiée à la hausse que pour moins de 5 % des surfaces, et à la baisse pour 13 % des surfaces. 

De plus, les teneurs des apports organiques sont également connues par une analyse pour la moitié des surfaces réceptrices. 

La moitié des surfaces reçoivent un apport organique

Les apports (54 % des surfaces) sont très différents selon leur disponibilité dans les régions : les vinasses sont une ressource notable en toutes régions, elles apparaissent majoritaires en régions Ile-de-France, Centre, et dans une moindre mesure en Picardie et en Champagne. Nord, Pas-de-Calais et Normandie, sont caractérisées par le recours assez fréquent aux fumiers de bovins. On identifie une utilisation assez courante de composts d’origines animales en région Champagne. En plus de la potasse et du phosphore, ces apports permettent un enrichissement de la parcelle de 62 kg/ha d’azote total (essentiellement azote organique), dont une partie bénéficiera à la culture.

De plus, un amendement minéral basique (en particulier des écumes de sucreries) est apporté sur 12 % des surfaces, bien sûr spécifique aux parcelles non calcaires. Cet amendement n'a pas vocation à être réitéré tous les ans.

Les apports minéraux 

Un apport de fertilisant azoté minéral est réalisé sur 93 % des surfaces, permettant d'apporter en moyenne 82 kg/ha d'azote, un apport de phosphate sur 53 % des surfaces pour un apport de 41 kg/ha (P2O5) et 80 kg/ha de potasse (K2O) sur 54 % des surfaces. Les formes majoritaires sont la solution azotée (64 % des surfaces), l'autre forme étant l'ammonitrate (17% des surfaces) le chlorure KCl pour l'engrais potassique (26 % des surfaces), les superphosphates (pour 18 % des surfaces).

De plus, un apport de bore est réalisé sur 83 % des surfaces betteravières, en lien avec la grande sensibilité de la betterave à la carence estivale, bien connue des agriculteurs.


Cet article se focalise sur les 682 parcelles betteravières enquêtées dans le cadre de l’enquête “pratiques culturales grandes cultures de 2017”. menées par le ministère de l'agriculture.

Le questionnaire ainsi que les principaux résultats sont disponibles sur le site agreste / sources, définitions, méthodes / Sources / S-PK GC 2017. L'accès à certaines données utilisées dans le cadre de ce travail a été réalisé au sein d'environnements sécurisés du Centre d'accès sécurisé aux données - CASD (Réf. 10.34724/CASD). 

Source : Ministère de l’agriculture (SSP)[Producteur],

Pratiques culturales sur les grandes cultures - 2017 [Fichiers de données],

Centre d’Accès Sécurisé aux Données (CASD)[Diffuseur],

http://doi.org/10.34724/CASD.56.3033.V1,

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