Les deux produits autorisés par cette dérogation sont le Cruiser SB à base de thiaméthoxame et le Gaucho 600 FS à base d'imidaclopride à la dose de 75 % de la dose d'AMM (Autorisation de Mise en Marché).
Cette dérogation est limitée à une utilisation par an et est assortie de contraintes sur les successions culturales. Les mesures d'atténuation évoquées lors de la dérogation 2021 pour maïs et colza n'ont pas été retenues. La culture de maïs ne peut pas être implantée en 2022 même dans le cas où ces mesures ont été respectées pour la betterave traitée en 2021. Le colza après betteraves 2021 ne pourra être semé qu'en 2023 (récolte 2024). Les cultures conservent donc le même rang. Le maïs ou la pomme de terre ne doivent être cultivés que l’année N + 2 après une betterave dont les semences auront été traitées à base d’un produit néonicotinoïde. Le colza ne pourra lui être récolté qu’en année N + 3. Certaines cultures ont malgré tout été ajoutées dans le cadre de la dérogation 2022. C'est le cas du tabac ou du soja en N+1 ou du sarrasin en N+3. L'ensemble des cultures autorisées après une betterave traitée aux néonicotinoïdes se trouve dans le tableau ci dessous :

Il convient donc à chaque agriculteur de déterminer si ces conditions sont compatibles avec la rotation prévue dans la parcelle concernée.
Pour des semences non traitées en néonicotinoïdes, la téfluthrine en traitement de semence (Force 20 CS) ou appliqué en micro-granulés (Force 1,5 G) permet de lutter contre les ravageurs souterrains. La lutte contre les pucerons se fait alors en végétation.