Dans cette région, les essais menés démontrent un intérêt économique marqué de l’irrigation des betteraves sucrières. Le pilotage des tours d’eau y est réalisé grâce à l’outil Irribet, disponible gratuitement sur le site internet de l’ITB.

Valorisation économique de l’irrigation

La figure ci-dessous donne les résultats issus de 22 essais (2006 à 2023), et compare la différence de marge brute entre la modalité irriguée sans contrainte de volume avec un arrêt des tours d’eau autour du 15 août, et la modalité sans irrigation (prix de vente des betteraves : 40 €/t).

L’irrigation se montre rentable pour quasiment la totalité des essais conduits. Seules les années avec des relais très fréquents de pluies, et pour lesquelles très peu de tours d’eau ont été engagés (1 ou 2) peuvent conduire à une absence d’intérêt d’irriguer.
Concernant la date de fin d’irrigation, des réponses très variables sont obtenues selon les conditions météorologiques subies à l’automne. Lorsque des relais de pluies de plusieurs dizaines de millimètres sont observés au mois de septembre, les tours d’eau réalisés après le 15 août sont souvent mal valorisés. Dans le cas de précipitations plus faibles, les derniers tours d’eau réalisés après cette date peuvent être très bien valorisés.

Quelle stratégie adopter en cas de volume d’eau disponible restreint ?

La figure ci-dessous indique les résultats de 11 essais (2011 à 2023), et compare la marge brute entre une modalité avec des tours d’eau arrêtés prématurément, autour du 5-15/07, traduisant une interdiction d’irriguer en cours de campagne ou bien une disponibilité restreinte en eau (prix de vente des betteraves : 40 €/t). Hormis pour un essai, moins de 150 mm ont été appliqués sur ces essais.

Là encore, sous ces conditions, l’irrigation confirme sa rentabilité pour quasiment la totalité des essais présentés.