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La diversité des itinéraires de travail du sol avant le semis de la betterave

La structure du sol est essentielle pour permettre une bonne implantation de la betterave ainsi qu'un bon développement de son système racinaire. La racine pivotante, peut atteindre jusqu'à 2 m dans les cas les plus favorables. La diversité des pratiques de préparation du sol avant l'implantation de la betterave est caractérisée grâce aux enquêtes du ministère de l'agriculture.

La diversité des itinéraires de préparation du sol 

La préparation du sol en vue de l'implantation de la betterave consiste en une succession de passages mécaniques afin de gérer les résidus de la culture précédente, d'implanter et de détruire une culture intermédiaire, de gérer les adventices, de travailler le sol pour le décompacter, l'ameublir et l'aérer, et enfin de l'affiner en vue du semis de la betterave. Plus de 200 combinaisons différentes ont été recensées dans les pratiques betteravières. 

Diversité des pratiques de préparation du sol avant l'implantation de la betterave : 

Source : Enquêtes pratiques culturales GC 2017 - Accès CASD - Traitement ITB - En gris : les pourcentages de surfaces pratiquant cette combinaison de pratiques. 

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Labour, travail profond, travail superficiel ou simplifié ? 

Cette diversité de pratiques peut se caractériser par la réalisation ou non d'un travail profond, avec ou sans retournement. Ainsi un labour est réalisé avec une charrue à soc au cours de l'hiver pour 70 % des surfaces, au printemps pour 8 % ou à l'automne pour 2 % des surfaces. Le labour permet d'incorporer les résidus des végétaux, d'enfouir une partie du stock semencier et de décompacter les zones tassées.

En substitution du labour, 11,5 % des surfaces sont travaillées avec un travail profond à plus de 15 cm mais sans retournement. Cette pratique est mise en œuvre pour lutter contre l'érosion, mais aussi favoriser la biodiversité du sol. Les outils permettant de réaliser ce travail profond sont principalement des décompacteurs, des cultivateurs et dans une moindre mesure des sous-soleuses. 

Le labour ou le travail profond sont substitués pour 7,5 % des surfaces par une succession de passages superficiels voire un travail simplifié pour moins de 1 % des surfaces, avec un seul passage d'un outil combiné pour la préparation du sol et le semis des betteraves. Ce type de préparation superficielle est surtout pratiqué en Champagne, dans le Nord et en Normandie. 

Passages superficiels : destruction des résidus et des adventices, reprise de labour et affinage de la surface du sol 

Le nombre de passages de travail superficiel varie selon le type de préparation mise en œuvre : 

Source : Enquêtes pratiques culturales GC 2017 - Accès CASD - Traitement ITB 

De 1 à 2 passages de travail superficiel post moissons sont réalisés sur 86 % des surfaces, en moyenne début septembre, majoritairement avec des outils de type déchaumeur cultivateur à dents rigides (53 % des surfaces), sarcleuse déchaumeur à disques (24 % des surfaces), pulvériseur / déchaumeur à disques (13 % des surfaces), et plus occasionnellement un vibroculteur (5% des surfaces). 

Avant l'implantation de la betterave, un affinage de la surface du sol ou une reprise de sol est nécessaire. De 1 à 2 passages sont mis en œuvre sur 72 % des surfaces, en moyenne la 2ème quinzaine de mars. Les outils sont variés, et les types d'outils qu'on appelle généralement "outils combinés", très répandus dans les exploitations betteravières et qui comprennent différents compartiments de travail sur un même châssis, ne facilitent pas la classification dans les enquêtes. On peut distinguer cependant l'usage d'outils simples type vibroculteurs (26 % des surfaces), outils animés type herse rotative (14 % des surfaces), cultivateur à dents rigides (10 % des surfaces) ou une herse classique pour 6 % des surfaces.

Focus sur le labour, mis en œuvre sur 80 % de la surface betteravière, et adapté aux conditions pédo-climatiques: 

Les labours de fin d'été ou début d'automne sont spécifiques des sols de limons argileux et argiles: ils permettent de préparer le sol en bonnes conditions avant l'hiver pour que le sol s'affine naturellement ensuite, notamment sous l'action du gel hivernal. Ils sont surtout mis en œuvre au Sud de Paris, dans les départements du Loiret et de la Seine et Marne, en moyenne au 28 septembre.

Les labours d'hiver, les plus pratiqués, favorisent la pénétration de l'eau et du gel en hiver, et ainsi la reprise du sol au printemps. Ils permettent également l'élimination des résidus de la culture intermédiaire. Ils sont réalisés en moyenne au 30 novembre.

Les labours de printemps sont au contraire spécifiques des sols limoneux ou sableux, sur lesquels l'action du gel est limitée et qui sont facilement battus par les pluies hivernales. Ils sont pratiqués en Normandie (55% des surfaces betteravières de Seine Maritime et 45 % pour l'Eure), et dans une moindre mesure dans le Pas-de-Calais et en Champagne. Ils sont réalisés en moyenne au 14 mars. 

 


Cet article se focalise sur les 682 parcelles betteravières enquêtées dans le cadre de l'enquête "pratiques culturales grandes cultures de 2017" menée par le ministère de l'agriculture. 

Le questionnaire ainsi que les principaux résultats sont disponibles sur le site agreste / sources, définitions, méthodes / Sources / S-PK GC 2017. L'accès à certaines données utilisées dans le cadre de ce travail a été réalisé au sein d'environnements sécurisés du Centre d'Accès Sécurisé aux données - CASD (Réf. 10.34724/CASD). 

Source : Ministère de l'agriculture SSP[Producteur], Pratiques culturales sur les grandes cultures - 2017 [Fichiers de données], Centre d'Accès Sécurisé aux Données (CASD)[Diffuseur], http://doi.org/10.34724/CASD.56.3033.V1, Traitement ITB. 

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