Les dégâts enregistrés actuellement sont dépendants de l'intensité du froid : niveau des T°C, humidité du sol et exposition de la parcelle. Ils concernent les betteraves levées ou en cours de levée au moment de l'épisode de gel :
- les semis effectués courant mars notamment dans le département de l'Yonne
- les semis réalisés du 18 au 21 mars sur l'ensemble du territoire
Pour les semis des jours suivants, des pertes de populations partielles peuvent être constatées ponctuellement.
Les symptômes sont liés à des gels physiologiques ou mécaniques. Ils se manifestent par :
- des nécroses de l'appareil végétatif (cotylédons et tigelle) mais si le coeur de la betterave (l'apex) n'est pas touché, elle pourra poursuivre sa croissance.
- des pincements de la tigelle plus ou moins marqués entraînant une nécrose puis un dessèchement de la plantule dans les cas les plus graves.
Avant toute intervention :
1/ Estimer objectivement la population viable :
Repérez des placettes dans différentes zones représentatives de la parcelle et réalisez régulièrement des comptages sur l'ensemble des rangs du semoir en veillant à observer de près l'état des jeunes racines.
2/ Envisager un re-semis uniquement si la population est inférieure à 40 000 plantes/ha soit :
- 18 betteraves pour 10 mètres linéaires à 45 cm d'écartement
- 20 betteraves pour 10 mètres linéaires à 50 cm d'écartement
Ce seuil peut paraître assez bas mais il a été validé au travers de nos expérimentations et conforté par l'expérience du printemps 2021. Il se justifie d'autant plus par le risque d'exposition face aux jaunisses virales et au parasitisme souterrain. En effet, la dérogation actuelle sur les protections de semences ne prévoit pas la possibilité d'un re-semis avec des néonicotinoïdes.
Après analyse de la situation, le désherbage des betteraves peut reprendre en veillant à adapter les doses en fonction du salissement observé.