Bilan de campagne
Le rendement régional estimé à 79 tonnes par hectare, est inférieur à la moyenne 5 ans, en raison d’un ensemble de facteurs climatiques défavorables.
Le gel du 6 avril occasionne un resemis de 65 % des parcelles et un retard de la croissance de presqu'un mois. Au cours de la période estivale, les faibles températures et le manque d’ensoleillement ne permettent pas de rattrapage.
Enfin, le fort cumul de pluies du 10 au 20 septembre a entraîné une baisse importante de la richesse.
Gestion de la fertilisation azotée pour 2022
En raison de la hausse de son coût, l’optimisation de la fertilisation azotée devient indispensable. Dès la sortie d'hiver, il est essentiel de soigner la qualité du reliquat en prélevant la totalité des horizons exploitables. Il est démontré pour une même parcelle, que le conseil peut être surestimé de plusieurs unités entre un reliquat à 2 horizons par rapport à un reliquat à 3 horizons, avec pour conséquence un surcoût et un effet négatif sur la richesse à la récolte.
Dispersion du lixus
Présent depuis 3 ans en région Centre Val de Loire, le charançon Lixus juncii poursuit son extension dans l’ensemble de la région.
Malgré le pourcentage élevé de betteraves présentant des piqûres sur pétioles, le nombre de plantes avec galeries dans le collet à la mi-septembre reste faible. On observe une majorité de parcelles avec 1 à 10 % des betteraves touchées par des galeries, et seulement 1 à 2 galeries par betterave. Le fort bouquet foliaire, la pluviométie et les basses températures ont certainement perturbé la migration des larves dans le collet.
Pucerons et jaunisse
Dans le réseau BSV, les pucerons sont arrivés le 3/05. Dès le 21 juin les premiers symptômes de jaunisse sont observés, soit 6 semaines après. Fin juillet, certaines parcelles atteignent 100 % de surface touchée. Selon une enquête conjointe ITB / Tereos sur 636 parcelles, seules 18 % ont une gravité en jaunisse qui pénalisera le rendement final.
L’ouest de la région, zone la plus touchée en jaunisse, correspond aux zones couvertes par les portes-graines qui sont sûrement des réservoirs viraux de la jaunisse.
Basses richesse de la campagne
L’ensoleillement et le stress hydrique du mois d’août ont permis une hausse parfois importante de la richesse dans les sols à faible réserve hydrique. Malheureusement, les fortes précipitations à l’est de la région ont entraîné la reprise de la végétation causant la baisse de richesse pour les premiers arrachages.
Pour les variétés les plus sensibles, le fort développement de la cercosporiose mi-septembre a occasionné une destruction du bouquet foliaire suivi d’une repousse importante pour les arrachages tardifs avec pour conséquence majeure une baisse notable de la richesse. Afin de mieux gérer la cercosporiose en fin de campagne, il devient impératif d’associer la meilleure stratégie fongicide à des variétés tolérantes à la cercosporiose. Il existe maintenant des variétés tolérantes pour toutes les situations (rhizomanie, nématodes, FPR, FPR-nématodes) dont les listes sont à retrouver dans le Betteravier français n°1137.