Le conseil scientifique est composé de personnalités issues d’organismes de recherche, du développement, du secteur économique et de représentants de la filière. Il est présidé par Guy Richard, délégué à l’expertise scientifique collective, à la prospective et aux études de l’INRA. Le rôle du conseil est d’évaluer la qualité technique et scientifique des actions menées par l’ITB, et d’être force de proposition pour anticiper les besoins de la filière et les nouveaux enjeux que l’institut devra aborder dans ses programmes. Cette seconde réunion de l’année 2019 était principalement consacrée à un point étape à mi-parcours du programme 2018-2022 défini lors de la qualification de l’institut, en montrant à la fois les réalisations déjà acquises, et les inflexions qui ont pu être décidées pour mieux répondre aux évolutions contextuelles, et plus largement aux enjeux de durabilité de la culture.
Les équipes de l’ITB ont montré à travers de nombreux projets leur réactivité face à un contexte socio-économique difficile, des rendements médiocres depuis deux ans, impactés par le stress hydrique et une pression importante de bioagresseurs. Une attention particulière est portée à l’émergence de ravageurs dont l’impact s’intensifie sur le territoire (pucerons, charençons, teignes). Un des sujets d’échanges a porté sur le besoin pour l’ITB de s’entourer de chercheurs spécialistes de la lutte contre certains bioagresseurs, et sur le besoin de dispositifs d’accompagnement appropriés pour construire ces partenariats.
La réunion s’est poursuivie par une présentation par l’ARTB de l’étude prospective « Culturibles » qui porte sur des scénarios d’évolution du secteur des Grandes cultures en France à l’horizon 2030. Une discussion a suivi sur la prise en compte de ce type de prospective pour mieux anticiper les travaux de l’ITB.
En complément, l’ITB a dressé le bilan de sa manifestation au champ Désherb’Avenir qui a rassemblé 7000 agriculteurs et techniciens depuis 10 ans autour du désherbage mécanique en alternative au tout chimique. L’Irstea a conclu sur une présentation du challenge Rose, qui met en compétition quatre équipes de recherche pour encourager le développement de solutions de désherbage innovantes visant à réduire l’utilisation d’herbicides. Les équipes retenues se focalisent sur le désherbage de l’intra-rang avec des innovations attendues sur la détection des adventices, l’interprétation par des systèmes intelligents jusqu’à l’action de désherbage grâce à des avancées scientifiques dans plusieurs domaines : les capteurs, la modélisation et la robotique. Ce challenge doit initier le développement des technologies qui pourront demain être testées par les instituts et proposées aux agriculteurs.