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L'association de plantes compagnes

Associer des plantes compagnes aux betteraves est l’un des leviers testés sur le réseau des Fermes Pilotes d’Expérimentation (FPE) du PNRI, pour réduire les populations de pucerons vecteurs de jaunisses.

Plusieurs mécanismes en jeu

Au lancement du PNRI, l’ITB a réalisé une étude bibliographique sur les effets de certaines espèces sur les pucerons Myzus persicae, en privilégiant les associations les plus compatibles avec la culture de la betterave, et celles qui sont adaptables et applicables à grande échelle. Plusieurs espèces sont testées sur les FPE : des graminées comme l’avoine rude et l’orge de printemps, et des légumineuses comme la féverole, la vesce et le fenugrec.

Le mode d’action de ces espèces vis-à-vis des pucerons n’a pas été clairement identifié, mais plusieurs hypothèses sont envisagées. Il pourrait s’agir de mécanismes olfactifs par l’émission de substance odorante répulsive pour les pucerons. Certaines légumineuses sembleraient provoquer cet effet repoussoir. La modification visuelle de la culture hôte (couleur, forme, superficie) de certaines plantes compagnes pourrait également perturber le puceron dans la recherche de son hôte. Certaines espèces de plantes compagnes, les légumineuses notamment, pourraient favoriser les insectes auxiliaires (syrphes, coccinelles, chrysopes, hyménoptères parasitoïdes) dans la parcelle en leur fournissant des proies alternatives et un habitat plus complexe et diversifié que la culture seule. Enfin, certaines espèces pourraient être plus attractives que les betteraves vis-à-vis des pucerons. C’est le cas du chou chinois en laboratoire et testé au champ en 2022 sur les FPE. Pour mieux comprendre l’effet des plantes compagnes sur le comportement des pucerons et sur la dispersion de foyers de jaunisse virale, des essais en conditions contrôlées sont menés sur les plantes compagnes qui ont montré des effets intéressants sur les pucerons en 2021.

Quel impact sur le rendement ?

La betterave sucrière est une culture très sensible à la concurrence, si bien que les plantes compagnes peuvent avoir un impact important sur le rendement si leur développement n’est pas maîtrisé ou si elles sont détruites trop tardivement. L’optimisation des itinéraires techniques des plantes compagnes (densités de semis, dates de semis et de destruction) constitue un axe de recherche majeur, pour identifier ceux qui réduisent les populations de pucerons, sans concurrencer les betteraves.

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