La campagne 2020 est terminée et laissera un goût amer, avec un rendement de 52 tonnes/ha, soit plus de 30 tonnes d'écart par rapport à la moyenne 2016-2019 de 86 tonnes.
Suite à un hiver marqué par un excès de pluviométrie d'octobre 2019 à février 2020 (416 mm, contre 188 mm en moyenne sur 30 ans à Beauvais) et une absence de gel, les terres étaient refermées, compactes et dures. La préparation a été compliquée. La terre au départ humide et s'est desséchée sous l'action du vent de nord-est. Les graines placées dans l'humidité ont levé vite, à l'inverse des graines mal recouvertes. En terre argileuse, les levées ont été échelonnées sur 3 périodes.
L’autre point marquant est l’arrivée mi-avril des pucerons verts Myzus persicae, potentiellement vecteurs de jaunisse. Leurs vols se sont étalés jusqu’à la mi-juin. Les aptères verts se sont installés rapidement sur les betteraves dès le stade 2 feuilles naissantes. Le seuil d’intervention fut vite atteint nécessitant d’envoyer des avis de traitements : les 21 avril, 5 et 20 mai. Les premiers foyers de jaunisse sont apparus le 2 juin. La jaunisse s'est propagé progressivement du sud vers le nord de la délégation.
L’absence de précipitations s'est poursuivit d’avril à septembre provoquant un stress supplémentaire, limitant considérablement le bon développement de la culture.
Pour le désherbage, 64 % des parcelles étaient propres, chiffre en diminution par rapport aux années antérieures. Les adventices mal contrôlées sont les chénopodes pour 60 %, suivies par les chardons 20 % et les graminées et ombellifères autour de 7 %.
Le point positif de cette campagne concerne les maladies du feuillage : la cercosporiose n’a pas eu de conditions favorables à son développement, contrairement à la rouille et à l’oïdium.