Quelle dose apporter ?
Comme pour le potassium, la détermination de la dose à apporter repose sur la méthode établie par le Comifer. Cette méthode est appliquée par la plupart des laboratoires d'analyse et de conseil. Celle-ci prend en compte quatre facteurs :
- La teneur du sol (analyse chimique à réaliser régulièrement !)
- L’exigence de la culture
- L’historique des apports
- Les exportations de la culture à fertiliser
L’analyse de sol (Olsen ou Joret-Hébert) permet de déterminer la teneur en phosphore biodisponible, positionnée, selon le type de sol, par rapport à un seuil d’impasse (aucun apport nécessaire) et un seuil de renforcement (nécessité de fertiliser pour répondre aux besoins de la culture et augmenter la teneur du sol). Selon ce positionnement, l’historique des apports et l’exigence de la culture, un coefficient multiplicateur différent est affecté aux exportations estimées pour déterminer la dose à apporter.
Le tableau ci-dessous donne un abaque simplifié de la méthode Comifer appliquée à la betterave :
Attention, il est indispensable de prendre en compte la contribution des fertilisants organiques (vinasses, engrais de ferme, boues de STEP…) apportés pendant l’interculture précédent la betterave !
Périodes et formes d’apport
Pour le phosphore, il convient de choisir des engrais de très bonne solubilité type superphosphates. Pour des teneurs de sol supérieures au seuil de renforcement, l’apport pourra être réalisé à l’automne ou au printemps. En revanche, pour une teneur inférieure au seuil de renforcement, il faudra privilégier des apports de printemps notamment dans les sols de craie et à pH supérieurs à 7.5.