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Les conseils de l’ITB pour la fumure en potassium

épandage Azote Ammonitrate 3

Doses, périodes et formes d’apport du potassium : l’ITB vous livre ses conseils pour optimiser la fertilisation potassique de la betterave.

Quelle dose apporter ?

Comme pour le phosphore, la détermination de la dose à apporter repose sur la méthode établie par le Comifer : tous les abaques pour réaliser les calculs sont disponibles dans la brochure « Fertilisation P-K-Mg ». Cette méthode est appliquée par la plupart des laboratoires d'analyse et de conseil. Celle-ci prend en compte quatre facteurs :

  • La teneur du sol (analyse chimique à réaliser régulièrement !),
  • L’exigence de la culture,
  • L’historique des apports,
  • Les exportations de la culture à fertiliser.

La formule pour calculer la dose à apporter, établie par le Comifer, est la suivante :

Pour la betterave sucrière, la teneur en K2O retenue dans les exportations est 1.8 kg de K2O par tonne à 16 %, ce qui est très conséquent. Il est aussi important de noter que, pour les céréales, l’export de K2O par les pailles, quand celles-ci ne sont pas enfouies, est important : le Comifer considère un export de 12.3 kg K2O/t de pailles de blé. À titre d’exemple, une betterave avec un rendement de 85 t à 16°/ha exportera environ 153 kg K2O/ha. En cas d’un export de 7 t de pailles de blé en tant que précédente culture, il faudra considérer un export complémentaire d’approximativement 86 kg K2O/ha.
Le coefficient multiplicatif des exportations se lit dans des tables éditées par le Comifer. Il dépend de l’exigence de la culture, de l’historique d’apport, et des seuils d’impasse (Timp) et de renforcement (Trenf).
Le tableau ci-dessous donne les valeurs de ces coefficients pour les cultures très exigeantes, telles que la betterave sucrière :

Le seuil d’impasse (Timp) se définit comme le niveau d’offre du sol en élément au-delà duquel l’absence de fertilisation n’induit aucune perte sensible de rendement. Le seuil de renforcement (Trenf) correspond à une valeur sous laquelle un apport de fertilisant égal à l’exportation théorique par la culture ne suffit pas. Le tableau ci-dessous donne quelques valeurs pour des cultures très exigeantes :

Abaque simplifié

En suivant la méthode décrite, le tableau ci-dessous donne des ordres de grandeur d’apports à réaliser en kg K2O/ha. Les calculs se basent sur la situation d’un betteravier, avec un objectif de rendement autour de 85 t à 16°/ha, avec enfouissement des résidus du précédent.

Périodes et formes d’apport

Les formes sulfate et chlorure de potassium peuvent être choisies indifféremment. Il est primordial de prendre en compte la contribution des fertilisants organiques apportés pendant l’interculture précédent la betterave. Il est fréquent que leurs apports suffisent : 3 t/ha de vinasses de sucrerie apportent environ 180 kg K2O/ha, 30 t/ha de fumiers de bovins environ 280 kg K2O/ha et 30 m3 de lisier de porc environ 140 kg K2O/ha.
Si la teneur du sol est supérieure au seuil de renforcement, l’apport peut être réalisé à l’automne ou au printemps. Si la teneur est inférieure au seuil de renforcement, il sera préférable de réaliser un apport d’automne compte tenu du risque de glaçage du sol suite à un apport conséquent avant semis. Ce conseil est d’autant plus important à suivre pour des sols sensibles à la battance.
Les fortes fertilisations potassiques (> 250 kg/ha de K2O) devront nécessairement être accompagnées d’apport de 30 à 40 kg/ha de magnésie au printemps pour éviter tout risque de carence magnésienne.

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Agrément conseil de l’ITB à l’utilisation des produits phytosanitaires n° 7500002.
Le portail EcophytoPIC recense les techniques alternatives à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques.


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