Le plan de sortie du glyphosate programmé sur un délai court expose les systèmes de grandes cultures à des difficultés techniques de conduite des intercultures, de gestion des couverts végétaux, de maîtrise des adventices avant l'implantation des cultures, ou encore de maîtrise des vivaces. Les alternatives non chimiques abordées dans le projet ont recours très généralement à des moyens mécaniques. Leur mise en oeuvre a des conséquences potentielles multiples sur les exploitations : investissements, évolution de parc matériel et besoins en main d'oeuvre, modification de calendrier de travail. Elle peut impacter la conduite des cultures, demander une technicité pointue, par ailleurs une perte d'efficacité peut conduire à des pertes de productivité. Il s'agit aussi d'apporter un éclairage sur des déplacements d'impacts environnementaux par le passage du glyphosate à ses alternatives non chimiques.
Le projet, démarré en juillet 2019 pour une durée de 3 ans, est articulé en trois volets qui correspondent à trois niveaux de maturité technologique, entre des alternatives au glyphosate déjà disponibles et qui seront évaluées via des réseaux d'agriculteurs, des solutions identifiées et testées dans des dispositifs expérimentaux, et des situations ou contextes sans solution à court terme, lesquelles seront abordées dans des ateliers de travail rassemblant experts et agriculteurs.
Le projet est une suite logique de l'investissement de l'Acta et des instituts de grandes cultures pour contribuer au dossier glyphosate.