Toutes les parcelles levées à ce jour sont concernées à des niveaux variables allant de quelques % à près de 100 % de destruction..
Les tous derniers semis juste germés ou en tout début de levée semblent moins concernés actuellement. Il faudra attendre leur levée complète pour affiner le jugement.
Les symptômes : cotylédons couleur bronze à violette, port tombant, tigelle translucide ou pincée avec nécrose. Les plantules dépérissent rapidement et disparaissent.
Dans certaines situations, seuls les cotylédons sont détruits et le coeur de la betterave pourrait redémarrer.
Il faudra réaliser un diagnostic à la parcelle. Pour cela, repérer individuellement plusieurs séries de plantules par un marquage au sol et suivre leur évolution dans les 2 jours qui suivent.
En dessous de 40000 / 50000 betteraves vivantes à l'hectare (soit 20 à 25 au décamètre), un resemis sera inéluctable.
Au dessus de cette population, il ne faut pas envisager de ressemis, pour deux raisons :
- La première étant l’avance de végétation de ces betteraves (2 à 4 semaines) gage de rendement.
- La seconde étant une protection néonicotinoïdes efficace pour se prémunir de la jaunisse virale.
La dérogation néonicotinoide interdit le resemis de semences traitées Gaucho ou Cruiser. Il faudra s'orienter vers des graines protégées Force 8.
Contactez votre assureur si vous avez souscrit un contrat aléas climatique.
Lorsque la décision est prise, assurez vous de la disponibilité des semences auprès de votre fournisseur.
Si les parcelles sont propres, un resemis directement rang dans rang est envisageable pour ne pas dégrader la structure et dessécher le sol dans le lit de semence.
Dans ce contexte, il est fortement déconseillé de désherber. Attendre pour avoir une vision plus précise de la situation et n'intervenir qu'après un redoux de température.