Diversité génétique des populations de Cercospora beticola
Au total, 269 souches prélevées en 2019 et 2020 sur l’ensemble des départements betteraviers français ont fait l’objet d’analyses moléculaires. La diversité génotypique est forte, il n’existe pas de souche dominante, ni de structuration géographique des souches présentes sur le territoire.
Une collection de 100 souches de référence a été constituée. Sur milieu gélosé, les souches présentent des vitesses de croissance mycélienne et des couleurs différentes :
Pouvoir pathogène des souches
Un test de pathogénicité des souches de Cercospora beticola a été mis au point en conditions contrôlées. L’inoculation des betteraves se fait par pulvérisation de spores et de fragments de mycélium. Les betteraves sont ensachées individuellement pour maintenir des conditions favorables au développement du champignon.
- Au premier jour, les conidies germent et le mycélium commence sa croissance
- Après 3-4 jours, le mycélium pénètre par les stomates de la feuille
- À partir du 6ᵉ jour commence la colonisation du parenchyme
- Au bout de 15 jours, les nécroses apparaissent. Les symptômes peuvent être observés.
Les symptômes sont très différents d’une souche à l’autre, témoignant de niveaux d’agressivité différents.
Travaux en cours
Les dosages de la toxine responsable des nécroses (cercosporine) sont en cours par spectrométrie afin d’analyser la corrélation avec la pathogénicité des différentes souches. Cette méthode illustrée ci-dessous présenterait l’avantage d’être très rapide.
En complément, une analyse moléculaire du processus infectieux en fonction de conduites culturales (variétés, fertilisation azotée) est actuellement menée. Elle a pour objectif d’améliorer la connaissance de la maladie et d'identifier de nouveaux marqueurs pertinents pour la sélection de variétés tolérantes à la cercosporiose.
La fin du projet est prévue en juin 2024.