Au 1er juillet rares sont les parcelles encore indemnes et la gravité moyenne dépasse fréquemment 50 % des plantes touchées. Face à cette situation inédite et préoccupante votre délégation régionale enquête 32 parcelles pour connaitre les pratiques culturales et phytosanitaires mises en oeuvre. Cette enquête est indispensable car depuis plusieurs semaines toute la profession betteravière est mobilisée pour alerter les pouvoirs publics sur l'impasse technique dans laquelle notre filière se trouve.
Malgré le découragement qui règne, il ne faut pas désinvestir dans l'itinéraire technique à venir.Le virus de la jaunisse retarde la croissance de la plante ; ne rajoutez pas du stress hydrique et des maladies du feuillage, la perte sera plus conséquente.
Il faut conduire à l'optimum :
- L'irrigation car l'expérimentation irrigation en cours à Jouy en Pithiverais (80 % de jaunisse au 20 juin) avec deux apports les 5 juin et 18 juin montre un gain de rendement racine en faveur de la modalité irriguée.
- La protection fongicide : pour cela aidez vous "d'Alertemaladies" et protégez à bon escient au bon moment.
A l'inverse les nécroses qui s'installent sur les premières feuilles touchées par la jaunisse sont en fait de l'Alternaria. Elles ne doivent en aucun cas être confondues avec une carence en magnésie encore moins de la cercosporiose.
Par conséquent l'apport d'engrais foliaires, de fongicides, n'est pas recommandé car il n'aura pas d'effets bénéfiques pour lutter contre la jaunisse virale.